Je me levais avec un mal de crane fou… La fête de la veille ne m’avait pas arrangé. Je ressemblais à un vieux bonhomme bourré d’arthrose. Tout en chottant dans les canettes qui trainaient au sol, je me tenais le dos. Mes pieds me semblaient lourds et je titubais encore. Sans chercher à savoir, je me trainais vers la sale de bain et me laissa tomber dans la douche. Je levais un bras, et partit à l’aventure du variateur. J’avais pris soin de laisser la lumière éteinte, de peur d’être éblouit. Après avoir enfin trouvé se que je voulais, j’allumais l’eau. D’abord bouillante, je sursautais et virais le bord du variateur vers l’autre côté. Je laissais l’eau gelé me réveiller doucement. Mais quel con ! J’étais en manque d’affection… Non, j’étais en manque d’admiration. Je ne peux pas vivre sans que quelqu’un me soutienne, ou me regarde… Il faut qu’on m’aime, que je sois choyé… Et je n’ai jamais tenu aussi longtemps sans l’être. Alors pour oublier, j’avais bu. Au départ, c’était un verre… Mais j’en suis vite arrivé à vider des bouteilles. Je m’estime encore heureux de ne pas avoir terminé à l’hôpital.
Je veux retourner en Corée… C’est pas chez moi ici, j’suis seul… Moon vit avec sa sœur, et mes parents sont à deux heures d’ici, faute de ne pas avoir trouvé plus près. Je n’ai pas l’habitude de ça, chez moi on a toujours été solidaire, on ne s’est jamais quitté. J’suis comme un chat abandonné…. Je veux retourner en Corée ! Lin me manque. Non, son amour me manque…
Depuis un an que je suis ici, je ne me suis jamais sentit aussi mal. Je n’essayais même pas de me consoler en comparent mon malheur à celui des autres… J’suis bien trop égoïste pour ça.
L’eau froide réveillait peu à peu mes sens… J’arrivais enfin à bouger mes jambes endoloris. Avec un élan de bonne volonté, je me relevais. Après m’être lavé, je sortis en m’enroulant une serviette autour de la taille. Je cherchais des mains le lavabo quand la lumière s’alluma. Je plissais les yeux en grimaçant.

- Putain ! Eteignez moi celle lumière !

La lumière s’éteignit illico. Je vis une silhouette se rapprocher de moi, puis je sentis une main froide me parcourir le torse… Une voix féminine me susurra à l’oreille, d’une manière très sensuelle :

- C’était bien hier soir… T’es doué… Viens prendre une douche avec moi…

Je virais sa main et marchais jusqu’à la porte. Hier j’avais invité quelques potes de l’université, et certains avaient ramené des nanas. Je supposais que c’était l’une d’elles qui était resté avec moi après. J’allumais la lumière, étant de nouveau éblouit. Après quelque secondes, je m’habituais à l’éclairage et je regardais d’un air désintéressé la jeune femme. Elle déboutonna ma chemise qu’elle portait sur son dos et la laissa tomber à ses pieds.

- Rhabille-toi et retourne chez toi…


Je tournais les talons et elle m’attrapa le bras.

- Mais… Et pour hier alors !
- Je ne me souviens ni de ton prénom, ni de se qu’on a fait, donc c’est réglé.

J’attrapais mes draps et les fourras dans la machine à lavé. Après quoi, j’attrapais des vêtements propre dans mon armoire, et enfila un T-shirt. La jeune femme se planta devant moi, et je dédaignais enfin la regarder. Elle avait un joli corps, c’était certain. Sa taille égalait celle d’un mannequin… Physiquement, elle était tout se qu’un homme aurait rêvé. Mais elle était vide, ce n’était qu’une coquille. Si c’est la seule femme qui peut me donner de l’ « affection », alors je n’en veux pas. On dit que l’amour change un homme, et l’amour ma changé. Elle s’approcha de moi, toujours aussi dénudé, et colla son corps au mien.

- Je peux réveiller tes souvenirs si tu veux…
- J’aimerais m’habiller, alors sort s’il te plait.

J’attrapais sa longue veste que je lui mis sur le dos, et la poussa vers la sortit.
Remballer ainsi une femme n’étais pas mon genre. Même si elle était une « coquille vide », en temps normal, je ne l’aurais pas fait. Sauf que je ne m’étais pas encore remis de ma cuite, et que j’étais pour le moment, moralement atteint.
Après avoir enfilé un jeans et m’être brossé les dents, j’attrapais mon appareil photo, une veste, et je sortis. En bas de chez moi, j’apercevais la jeune femme que j’avais envoyé balader deux minutes plus tôt, en train de faire du charme à un autre homme. J’avais un don pour repérer les filles comme elles.
Je pris une grand inspiration et continuais ma route. Je voulais redevenir le Ha Jin de tous les jours… Celui qui rêvasse et qui ne se soucis pas du lendemain, le drôle et l’arrogant Ha Jin. Et le meilleur moyen pour y arriver, c’est de faire se que cet Ha Jin aime le plus après les femmes : La photographie !

Je marchais en refoulant mes pensées déplaisantes. Non… Je ne me console pas en comparent mon malheur avec celui des autres, moi, je fais tout pour redevenir celui que j’étais la veille.
Nous avions la chance d’être au moment où les fleurs sont aux plus belles, car les couleurs me ravivent. Sans m’en rendre compte, je m’étais retrouvé devant l’Université. Ma veine… Je regardais ma montre et me moqua de moi-même tout seul. Je n’ai jamais été à l’heure en cours de toute ma vie, et un dimanche, alors que je n’ai pas cours, je me retrouve à 6h10 devant l’école… Si on avait été lundi, je serais même arrivé en avance.

Je baillais à m’en décrocher la mâchoire. Je fermais les yeux pendant quelques secondes… Respirant la bonne odeur de l’air frais. Il est très rare que je puisse gouter aux lueurs du matin, je suis plutôt quelqu’un qui dors jusque point d’heure. Je n’entendais que le bruit des véhicules lointain, tout était très reposant… Je me sentais revenir à moi-même petit à petit.
Je rouvris les yeux, et fut étonné par la beauté des lieux. Etrange, car il n’avait pas pu changer en quelques secondes… Je me levais et pris quelques clichés des arbres. Toutes ses couleurs me font rêver… J’suis un homme étrange, j’aime regarder la beauté que la nature nous offre… J’avançais, tête en l’air. Les fleurs de cerisier sont magiques, en quelque secondes, j’avais tout oublié (enfin presque). Elles avaient comblé le vide qui régnait dans mon cœur.

Une jeune femme attira alors mon attention. Je fus surpris de voir quelqu’un aussi tôt dans la matinée. Elle était heureuse, souriante… C’était ce qu’il me manquait pour pouvoir totalement redevenir Ha Jin. Je croisais les bras, presque hilare. Elle ne se doutait certainement pas que je puisse la voir, sinon elle ne flânerait comme ça, en publique.
Je la regardais sourire, et pris quelque cliché de se moment presque irréel. Elle tourna la tête vers moi, et je fus surpris de croiser son regard. Elle s’avança vers moi. Je ne me sentais pas le moins du monde gêné, au contraire. Avoir un grand amour propre à aussi ses avantages.
La première chose que je pus apprécier chez elle, c’était son sourire… Ou plutôt, son enthousiasme débordant. Je ressentais son aura contagieuse. A ma plus grande surprise, elle m’aborda sans que je puisse ressentir une once de timidité. Peu être en était-il autrement, et dans ce cas, elle savait très bien le dissimuler.

- Salut ! Je m'appelle Gwenaël enfin... appelle moi Gwen ! Je suis juste venue m'excuser... je ne sais pas ce qui m'a pris vraiment, il fait beau aujourd'hui hein ?

Elle semblait naïve, enfin, ce ne sont que de simple supposition… Si j’avais été elle, je ne serais certainement pas venu me parler. D’autant plus qu’elle semblait… étrangère. Ses traits, ses accents et ses cheveux me donnèrent cette impression. Nous avions au moins un point commun. Je lui sortis mon plus beau sourire, celui qui charme toute les femmes…

- Vous excuser ? Il ne faut pas, vous m’avez rendu ma bonne humeur, je vous en remercie !

J’ébouriffais mes cheveux, j’avais encore oublié de me coiffer…

- Ravis d’te rencontrer, j'suis Ha Jin. *je m’approchais de son oreille pour lui dire plus doucement* Jinou pour les intimes…

J’adore jouer avec les jeunes filles qui me semblent « pure »… Parce que je sais que je ne pourrais jamais utiliser l’une d’elles (sortir avec elles pour les jeter ensuite). C’est ma façon à moi de jouer avec le feu.
Je regardais le ciel. Il était certes dégagé, mais quelques nuages menaçant tapissait l’Est.

- Oui, il fait beau, mais j’ai bien peur que ça ne dure pas.

Je profitais qu’elle regarde le ciel à son tour, pour pouvoir la regarder. Elle était grande, autant que moi et ça me déstabilisait. Fine, jolie… Ses yeux, j’étais certain qu’ils égalaient les miens… Leurs couleurs étaient réellement similaires. Elle détourna ses prunelles, me surprenant en train de la regarder. Je détournais machinalement mon regard.

- Je suis curieux… Qu’est ce qui te rend si heureuse ?

[Enfin, je t'ai répondu ! Pardonne moi, j'ai certainement fait des fautes énormes... Je relirais demain, là j'ai trop la flemme, j'ai passé la journée à faire des RP xD]