Quoi de plus magnifique que les nuages déversant leur larmes sur un monde en pleine désillusion ?
Mis à pars ce jeune homme qui marchesur la plage, accueillant avec un plaisir certain cette eau qui coule le long de son torse nu. Son oeuil turquoise arpente l'étendue silencieuse sablée, continuant sa promenade.
Pourquoi Benjiro ne pas profiter de ce temps pour étudier ? Peut-être parce que tu n'es pas un homme comme les autres. Peut-être parce que pour toi, la vraie beauté des choses se trouvent dans une nature qui n'est pas ensoleillée, où les oiseaux ne piaillent pas, où il n'y a pas de gonzesses et de mecs qui montrent une fois de plus combien la connerie est humaine.
Un long soupir fend la colère des cieux, celui d'un jeune homme pour qui la vie prend un nouvel envol.
Tandis que ses pas le conduisent jusqu'à la jetée, Benjiro chantonne de sa voix Suave et quelque peu marquée par les épreuves du temps. Il ne chante que rarement, mais quand la solitude, sa meilleure amante jusqu'à preuve du contraire, lui fait face, il ne peut que lui offrir sa voix.
Une voix cassée de rockeur déchu...déchu comme l'ange qu'il aurait put être et qui aurait pu prendre son envol, mais qui a été tiré vers le bas par un père qui l'a hait avant même de le tenir dans ses bras.

Benjiro se rend ainsi jusque sur la jetée. La mer continue sa valse avec le vent, tandis que lui, pauvre petit humanoïde blasé, blasé par la naiveté des autres de sa race qui n'ont d'autres ambition que d'être au pouvoir. Marcher sur les autres, sans se soucier d'où cela peut bien finir par conduire. Quitte à mener une vie de chien, autant la mener avec du sang aux pattes. Pathétique.

Le jeune homme au torse musclé s'asseille sur une pierre, trempé jusqu'au os, se disant probablement que la vie est mal faite. Il contemple l'étendue bleue qui lui fait face, les cheveux plaqués sur son front et le long de sa nuque.
Il passe et repasse ses longs doigts dans sa chevelure et se rend compte que malheureusement, le Soleil commence gentiment à percer les nuages noirs, venant ainsi éclairer et mettre à jour toutes les erreurs que la terre porte sur elle.

Il se lève, sentant que sa tranquilité va finir par être bafouée par une de ses minettes qui se croient belles...à vomir ouais ! Voilà ce qu'il se dit, le jeune Tyson.
Mais alors qu'il s'était levé, qu'il commençait à marcher en direction de la plage, rebroussant chemin, il vit du monde commencer à arriver.
A vrai dire, il s'y attendait. Car à peine le Soleil pointait son nez que déjà, tout le monde était de sortie. Ben accéléra le pas, remarquant que certains des regards se tournaient vers sa silhouette d'athlète. C'est en soupirant, les mains dans les poches d'un jeans qui moulait un peu trop son anatomie, que benjiro continait sa promenade. C'est alors qu'il arrivait près d'un buisson que quelque chose lui rentra de plein fouet dedans.

Quelque chose, ou plutôt quelqu'un...