†- Rose des Vents -† [Amber]

Invité

†- Rose des Vents
Introduction - bioshock music box -†

Comme chaque nuit, je me retrouve devant ma fenêtre à observer l’obscurité qui règne à l’extérieur dans les petites rues de Konoha. Ce soi à ma fenêtre j’avais l’agréable sensation de sentir la froideur des carreaux sur la paume de ma main. Nous étions encore en aout cette nuit là, l’air était étouffant et humide à l’extérieur, un orage d’été devait certainement approcher. Ce soir, comme tous les soirs, Ruby avait envie de sortir et déambuler dans les rues sombres de la petite ville tranquille… Tranquille ? Non pas si calme que cela quand la sorcière était de sortie. De légère ballerine chaussaient mes fins pieds, avec le temps j’avais saisit pourquoi elle aimait les porter pour sortir la nuit. Du moins je le supposais, car une fois à l’intérieur on avait l’impression de sentir les moindres cailloux sous nos pieds tellement la semelle était souple, il était donc plus facile pour Ruby de se déplacer sans bruit tel un chat noir dans une nuit sans lune. De même je finis par saisir pourquoi elle portait un kimono lors de ses escapades nocturnes. Ce n’était pas pour plaire spécialement à ces messieurs, c’était en particulier pour être plus légère dans ses mouvements, la tunique ne lui serrant pas les jambes ni les bras, il était beaucoup plus facile de se déplacer. Cette Geisha avait tout prévu, de la tenue jusqu’à ses plans les plus saugrenues et pouvait à son gré improviser. Ce soir, ses ballerines étaient de couleur noir, sa tunique était d’un tissu noir mais possédait quelques dessins cousus de fils rouge pour les faire ressortir et à sa taille, une magnifique ceinture de couleur bordeaux faisait ressortir nos courbes de jeune femme.

En quelques secondes, j’étais déjà à l’extérieur et je posais un dernier regard inquiet sur ma fenêtre. De l’extérieur j’avais l’impression que les rideaux blancs voletaient tels des fantômes, mais ce n’était qu’une simple impression qui me fit frissonner. Une légère brise vient caresser ma peau alors que nous marchions silencieusement dans les ruelles. Pas un chat ne semblait trainer, pas un rat ne semblait bouger. Cette ville était ce soir, une ville fantôme. Si paisible, si calme … Où était donc passé les animateurs du soir ? La marche lente de Ruby nous menait tout droit vers le port, une nouvelle inquiétude s’emparait encore de moi à ce moment ci. Je n’avais pas oublié la magnifique aventure qu’elle m’avait fait vivre avec Rim le mois dernier. Avait-elle décidé d’en finir ce soir avec moi ? M’accrocherait-elle à l’ancre d’un de ces ravissants vaisseaux avant de me jeter au fond de l’eau ? Une fois arrivée sur le port, je pu remarquer que ici aussi celui qui se faisait le plus entendre était le vent léger qui sifflait les souvenirs des marins. Quelques uns d’entre eux semblaient dormir paisiblement sur leurs navires, d’autres marchaient tels des zombis sur le quai d’amarrage et les derniers semblaient dormir profondément aux pieds des caisses de marchandises. Sans un bruit, Ruby se glissait à bord d’un vieux navire qui d’après moi, n’avait pas quitté ce port depuis longtemps. Les voiles étaient trouées, il semblait totalement abandonné, pas un marin, pas une seule caisse… Cette ambiance m’inquiétait de plus en plus, mais Ruby avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Que pouvait-elle bien chercher ici ?

Une fois que nous fûmes à bord du vaisseau, Ruby se mit à marcher sur la pointe des pieds et commençait déjà à plisser ses yeux pour observer plus attentivement ceux qui nous entouraient. Par la suite j’eu une belle frayeur, je cru entendre des rires lointains d’enfant et même de petite fille. Je ne fus pas la seule à les entendre, Ruby avait aussitôt tourné la tête dans la direction des rires, ils provenaient de l’intérieur du navire, dans la cabine du capitaine. Délicatement, Ruby s’avança vers cette petite porte et du bout des doigts elle fit tourner la poigner avant d’entrer dans la cabine, un petit grincement accompagnait son action et mon cœur semblait se serait à chaque pas qu’elle faisait. Ma tête tapa contre une lampe à huile, aussitôt mes mains s’avancèrent pour stopper l’engin avant d’allumer celui avec mes propres allumettes. Je fus bien plus rassurée de voir enfin un peu de lumière dans ce décor fantomatique. A mon grand étonnement je ne trouvais pas devant moi un bureau et des appartements de capitaines, mais un énorme piano à queue noir au fond de la cabine. Lentement Ruby s’avançait tout en faisant attention aux marches qui étaient devant nous. Nos pas furent d’ailleurs suivit par de petits grincements et je crus entendre quelques couinement de rats non loin de nous. Sur le piano était posé un drap grisé, je supposais que dans le passé celui-ci fut blanc. Ruby poussa celui-ci à l’aide de la lampe à huile pour enfin poser celle-ci sur le haut du piano.

Spoiler:

Du bout de ses ongles elle parcourait les touches, puis comme attirée par celles-ci, elle finit par s’assoir sur le petit tabouret et commença à jouer une mélodie qui m’était plus que familière. En effet, c’était la Lettre à Elise de notre très cher Beethoven. Comment pouvait-on de toutes évidences oublier cette paisible mélodie ? En plus d’avoir bercé mon enfance, elle fut la première que je voulu jouer au piano alors que je n’étais encore pas plus grande que trois pommes qu’on aurait empilé. Je vis doucement mes yeux se fermer et je sentis mes doigts parcourir les touches. Je n’avais pas oublié les notes et Ruby semblait être encore plus douée que moi pour la musique. Elle jouait si bien que j’avais l’impression d’être au beau milieu d’un de ses bals que l’on donnait à Vienne il y a de cela fort longtemps. Je pouvais alors voir les magnifiques lumières qui se reflétaient dans les lustres en cristal, sentir les délicats parfaits des invités ainsi que les petits amuse-gueules qu’on pouvait préparer à l’époque. Mais soudain la porte grinça et tout disparu en fumé quand j’ouvrir de nouveau les yeux. Devant moi se tenait un homme, peut être un marin et avant même que Ruby ne lui demande de se présenter, celui-ci fit quelques pas vers la lumière. Vu son physique, ses cheveux, sa manière de se tenir, j’avais la nette impression de le connaitre et ceci fut confirmé quand il parla en roumain. Je m’étais toujours demandée où Ruby avait elle apprit cette langue, maintenant encore ceci semblait un véritable mystère.

Avant même que je puisse comprendre quelques choses à tout ceci, Ruby s’était jetée au cou de cette homme de manière si familière que cela me choqua. Il était, par la suite, impossible pour moi de suivre leur conversation, ne comprenant pas le roumain je préférais le détailler. Celui-ci était assez grand et costaud, il portait une chemise de tissu fin blanc et un pantalon assez bouchant au niveau des chevilles de couleur noir. De ce que je compris vers la suite, Ruby devait être attendu dans les cales du bateau et c’est d’ailleurs par là que nous sommes partit. Une fois à l’intérieur je sentais et je voulais des regards posaient sur nous. Ceci n’avait pas l’air de déranger Ruby qui avançait d’un pas plus assuré vers le fond de la cale pour retrouver la personne qu’elle était venue voir. Je fus plus que horrifiée quand je vu le visage de cette femme qu’elle était venue voir. Elle était flétrie comme jamais, ses cheveux étaient d’une blancheur effrayante, son visage semblait tasser, ses yeux énormes qui étaient en plus colorés de far-à-paupière de couleur lavande, ainsi qu’un nez surdimensionné et pour couronner le tout, une énorme verrue semblait régner en despote sur son front. Mon dégout fut encore plus grand quand Ruby s’avança vers elle pour lui faire une bise amicale. Je crus que mon visage était en train de se faire aspirer entre ses rides. Une odeur d’urine de chat semblait être son parfum pour rendre le tout encore plus écœurant.

Spoiler:

Docilement, Ruby finit par prendre place devant la vieille horreur, celle-ci commença à parler et je pu sentir une odeur de pourriture émaner de sa bouche. Ses dents étaient d’une noirceur incroyable. Je me demandais où j’étais encore tombée … Tout autour de nous, les individus semblaient se rapprocher, écoutant sagement eux aussi les paroles du monarque. Une seule question me venait alors en tête à ce moment là : Mais qu’est-ce qu’est en train de dire cette sorcière ?

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