Je ne sais absolument pas ce que ça va donner, mais au fond, je n'ai pas le choix, n'est-ce pas ? Me voilà enfin arrivée dans une école que dans laquelle je ne connais absolument personne... Mais pourquoi ai-je accepté de venir ici, dans un premier lieu ? Mes parents disaient qu'ici, je rencontrerais des gens gens comme moi, dotés de capacités hors du commun, et qu'on m'aiderait à entraîner mes pouvoirs... De toute façon, j'avais horreur d'élever la voix contre eux, ils devaient avoir raison. Il n'empêche que je me retrouvais à présent loin de tout. Mes amies, ma famille, mes animaux... Tout. Seule. C'était... Stressant. Mais j'imagine que je n'ai pas le choix, de toute façon. Je ne vais tout de même pas rester dans cette chambre après avoir parcouru la moitié du globe pour venir ici. Et puis, c'est vrai que j'étais sujette à une certaine impatience, malgré mes réticences. Ce lieu m'appelait, et j'avais répondu. Je ne sentais plus autant cet appel que lorsque j'étais en Angleterre, mais en fermant les yeux, je sentais au fond de moi que c'était ici que je devais être. Bref, cessons de tergiverser, et allons-y...

Le lycée. Hall principal, jour de la rentrée. Je suis assez perdue, à la fois du point de vue orientation et dans ma tête... Je ne sais plus vraiment ce que je dois penser, ni où je dois aller. La tête commence à me tourner, tout cela commence à faire trop pour moi. Je suis censée faire quoi, maintenant ? Rejoindre ma salle ? Attendre qu'un professeur m'aiguille ? Et où se trouve ma classe ? Et est-ce que l'école fonctionne de la même façon ici et en Europe ? Je ne sais plus où j'en suis. Je me pose trop de questions, mais j'ai toujours été comme ça. Et je me sens faible, tout à coup. Je m'accroupis,en proie à tous les doutes, toutes les peurs. Je sais que je ne devrais pas, mais c'est plus fort que moi. Je n'ai pas l'habitude de cet environnement, de ces situations. Seule, sans connaître personne. Je défaille. Je suis sur les genoux, il me faut de quoi me remonter le moral, le stress est trop envahissant.

Alors j'ai envie d'invoquer un chaton. Celui que j'ai l'habitude de faire venir, le premier animal que j'ai invoqué de ma vie. Je l'ai appelé Happy,car il me met toujours de bonne humeur quand il vient me câliner. Mais avant, je relève la tête, et aperçois une fille qui me regarde. Puis je prends conscience du piètre spectacle que je dois offrir, mais je n'y peux rien, je n'ai pas l'habitude... Vraiment pas...

Et voilà, une nouvelle école, de nouvelle tête, et mes frères Akio et Allen qui ne me quitte pas d'une semelle. De vrai casse-pieds mais je les adore ce sont eux qui m'ont forcé à venir en prétendant qu'ici je pourrais me faire des amis... Tsss des amis tu parles j'en ai jamais eu et j'en aurai jamais, en plus les gens de cette école on tous des pouvoirs surnaturels et moi je suis...je suis...je suis moi Naya, un simple humain, sans pouvoir, sans rien. Je crois que je vais rentrer je n'ai pas envie d'avoir la honte. Bon il serait temps que je m'éclipse avant que mes frères ne me présentent à tout le lycée de la pire manière qu'ils puissent le faire. Je leur montrais donc du doit un gigantesque tableau du doit en leur demandant ce qu'il représente afin de les divertir pendant que je les fuis. Ils se sont jetés sur la peinture faisant des gestes immenses en expliquant je ne sais quoi, j'en ai donc profité pour partir discrètement vers le hall, en courant bien sûr.

Arriver dans le hall je cherchais inlassablement une affiche qui m'indiquerait ma classe et par où je devais me diriger pour la rejoindre. Comment sont mes camarades ? Y a-t-il des humains comme moi ? Vais-je me faire des amis ? Pour ça il faudrait déjà que je discute avec des personnes autres que mes frères, ils ne seront pas toujours là pour moi. Je poussais un léger soupir quand soudain je vis une jeune fille de mon âge qui semblait perdue. Elle venait accroupir au sol quand je la remarquai. Je m'approchais donc d'elle, elle semble aussi perdue que moi autant être perdue à deux c'est moins effrayant et ça peut être drôle.

- Excusez-moi ? Vous allez bien ? Vous semblez perdu, et moi aussi... Peut-être qu'on pourrait s'entraider ?


J'espère ne pas lui avoir fait peur, je ne suis pas très doué pour parler avec les autres.

Elle me regarde toujours, et finit par s'approcher de moi. Je ne sais quoi penser de ce comportement. Est-ce qu'elle va se moquer de moi ? Pour mon premier jour ? D'un autre côté, si c'était le cas, je ne pourrais pas lui en vouloir, vu mon état. Il faudra que je me ressaisisse, je ne peux pas rester une fille aussi timide et réservée toute ma vie... Je vais devoir changer, m'améliorer. Mais je ne pourrai sans doute pas le faire aussi facilement... Mais je m'y emploierai.

Finalement, elle a une réaction totalement à l'inverse de celle à laquelle je m'attendais : elle me propose son aide. Elle doit être dans la même situation que moi, une nouvelle arrivante. Mais ce n'est pas étonnant, nous sommes en plein dans la période. Et elle aussi n'a pas l'air de savoir où se diriger maintenant, mais contrairement à moi, elle reste debout, assez sûre d'elle, malgré tout. Je me sens de plus en plus pitoyable, mais n'ai-je pas là une occasion de commencer à changer, justement ? Elle paraît gentille, pour m'avoir proposé de s'en sortir à deux. Pourquoi ne pas tenter le coup avec elle ? Lier connaissance... Ce pourrait être un bon moyen de commencer les bonnes résolutions.

Je lève les yeux vers elle de nouveau, lui disant qu'en effet, je suis totalement perdue, et que j'accepte son aide volontiers. Je me relève, et me sens ragaillardie par la perspective de ne pas rester seul durant cette épreuve, pas si terrible au demeurant, mais assez stressante de par le fait que je ne connais absolument personne, et que mes parents sont à des dizaines de milliers de kilomètres. Et ils me manquent... Je leur écrirai un mail ce soir pour leur dire comment s'est passée la rentrée, mais pour l'heure, ce n'est pas ce qui m'intéresse.

Ma sauveuse est plus grande que moi, ma tête arrive au niveau de ses yeux. Pourtant, elle n'a pas l'air bien plus âgée. De toute façon, j'ai toujours été plus petite que les autres, à force j'ai fini par m'y habituer. Tout ce qui est petit est mignon, paraît-il. Mais être mignonne ne m'intéresse pas, donc bon... Dois-je me présenter la première ? Cela me semble judicieux, du coup. Je ne sais pas vraiment quelles sont les coutumes au Japon, moi qui ai vécu en Angleterre toute ma vie. J'en ai bien évidemment entendu parler, mais sans plus. Mais j'ai décidé de changer... D'essayer.

« Merci. Je m'appelle Shibiru, je suis en deuxième année. Et vous ? »

Je baisse les yeux, même si elle est plus grande que moi. Elle m'intimide légèrement, mais ça va, je supporte. Je me dis aussi que l'emploi du vouvoiement sonne étrangement, pour nous qui sommes du même établissement, en tant qu'élèves. Mais je ne sais pas de toute façon si elle préfère que je lui dise « vous » ou « tu » pour une première rencontre. Décidément, je me pose trop de questions... Mais celle qui me vient en tête semble appropriée.

« Du coup... Pour retrouver notre chemin, que faisons-nous ? »

Je m'avançais donc vers cette petite tête grise, qui en me voyant arriver semblait perturber. J'aurais pu en arrivant devant lui demander pour elle rester là bêtement accroupie comme un cloporte, mais non je n'avais pas eu envie d'être désagréable, j'aurais très bien pu être à sa place. Je lui avais donc proposé mon aide, car elle semblait aussi perdue que moi, elle n'avait pas d'aide, j'en avais moi puisque j'avais mes frères, mais je souhaitais me débrouiller seule.
Quand enfin elle daigna lever le regard vers moi, oui comme je suis debout et elle accroupit elle n'a pas d'autre choix que de lever la tête. Je vis donc deux petits yeux très mignons qui mon fire pensé à ceux d'un écureuil. Elle accepta mon aide comme si j'étais un messager qui venait la sauver, malheureusement je suis aussi perdu qu'elle. Elle se leva, et je remarquais tout de suite qu'elle semble un peu stresser par la situation. Elle est une peu plus petite que moi mais très jolie ses très fins et sa silhouette me laisser pensé qu'elle devait avoir le même âge que moi.

Elle se présenta donc à moi, son prénom Shibiru étrange la première fois que j'entends ce prénom, enfin bon je ne la juge pas, oh non c'est unique et joli tout de même. Elle est également en deuxième année comme moi, si cela se trouve on est dans la même classe dans ce cas heureusement que l'on sait rencontrer, on ne se retrouvera peut-être pas seule, même si je ne la connais pas encore. Je vais donc me présenter aussi je ne voudrais pas qu'elle pense que je suis mal polie.

- Enchantée, moi c'est Naya, je suis également en deuxième année.

À peine j'avais fini ma phrase que je vis qu'elle avait baisser les yeux, est-ce que je l'intimide ? C'est peut-être parce que je suis plus grande, ou alors mon air plutôt neutre, je ne la connais pas assez pour lui montrer qui je suis vraiment et même dans ce cas je ne peux savoir comme elle réagirait, on me dit toujours que je suis différente des autres et que je suis froide.
Je n'eus pas le temps de lui demander né si ne je la perturbais qu'elle me posât une seconde question, qui n'est autre que de savoir comment retrouver notre chemin et qu'alions-nous faire. Hélas, je n'en ai aucune idée, je ne suis jamais venue dans cette école et je ne savais pas si c'était pareil que celle où j'allais avant.

- Eh bien, pour être franche je n'en i aucune idée. Mais si c'est comme les écoles où j'étais avant, on doit chercher un grand panneau avec des fiches accrocher.

Je me mis donc en quête, du regard, d'un grand panneau qui devrait se trouver normalement dans le hall où nous nous trouvions.

Rapidement j'obtiens deux informations : son prénom et sa classe. Elle s'appelle Naya, et a bel et bien le même âge que moi. Je ne sais pas combien il y a de classe par niveau, mais ça veut tout de même dire qu'il y a une chance pour que nous nous retrouvions dans la même classe. Ce serait plaisant, étant donné qu'il s'agit de mon premier contact avec les élèves du lycée. Cela me faciliterait pas mal les choses, étant donné que j'ai du mal à me faire des amis, à discuter avec des inconnus. De toute façon, quand on débarque quelque part, tout le monde est toujours un inconnu, mais dans le cas d'une salle de classe, les liens peuvent se tisser rapidement entre les personnes. Ah, Lilly, tu me manques...

Elle ne semble pas plus avancée que moi. Super. Néanmoins, elle pense qu'il faut trouver une sorte de panneau d'affichage. Le souci est que je ne suis pas bien grande, je n'y vois pas bien. Et même si Naya me dépasse, elle ne semble pas pouvoir apercevoir ce qui passe plus loin non plus. Que faire ? Comme on peut s'y attendre un jour de rentrée, il y a du monde. Beaucoup.Trop, en fait. L'on peut encore circuler, mais pas énormément. Tout le monde est pressé autour des murs. Peut-être devrions-nous aussi ? Il semble logique de penser que là où sont réunis les gens, c'est là qu'il faut aller, et qu'une fois qu'ils auront trouvé ce qu'ils cherchaient, ils s'en iront, libérant l'espace. Sauf que pour l'heure, ils ne semblent pas décidés à bouger. Je regarde autour de moi, j'attends un peu, et Naya semble faire pareil. Nous sommes perdues, et rien ne semble vouloir changer.

Et puis finalement une place se libère. Nous nous dirigeons vers le grand panneau, côte à côte. Elle ne m'intimide plus autant qu'avant, en fait, sa présence est maintenant rassurante. Mais la situation ne l'est pas vraiment. Tout est tellement grand... Je lui demande si elle arrive à bien lire, car j'ai un peu de mal. Je la regarde, elle qui s'en sort mieux que moi, et je peux m'estimer heureuse qu'elle m'ait adressé la parole. Je me sens un peu mieux, plus en sécurité. Mais nous nous connaissons seulement depuis quelques minutes, ce n'est pas une amie, et pour elle je ne suis sans doute pas grand chose. Mais au moins nous pouvons traverser cette épreuve à deux. Je repère ce qui semble être le listing des classes, et je lui demande si elle nous voit. Comme ça, je saurai directement dans quelle salle je dois aller, et si elle ira dans la même que moi. Mais il faudra aussi que je sache vers où me diriger, même si je connais la destination, l'itinéraire c'est autre chose... Ce lycée est immense.

Je me mis donc en quête, du regard, d'un grand panneau qui devrait se trouver normalement dans le hall où nous nous trouvions. Un attroupement se voyait au loin, mais tenter notre chance dans cette foule serait du suicide, on se risquerait de se faire bousculer, piétiner dessus, je ne suis pas bien grande et ma nouvelle connaissance l'est encore moins. Puis au bout d'une vingtaine de minutes une place se libère. Enfin on va pouvoir trouver notre classe, on se dirige vers ce grand panneau imposant. Pourquoi ont-ils mi la 2ème année tout en haut du panneau, à croire qu'ils ont voulu nous embêter. Shibiru semble avoir du mal à lire, elle me demande si j'y vois quelque chose, je ne veux pas la paniquer alors je lui dis que oui, même si les fiches sont hautes et qu'en plus les noms sont écrit tout petit. Alors je vois la 4ème fiche ya écrit quoi ?

Aono Maru
Aono Sashi
Aono Shiburu

Mwahahah ! Je les trouvais, je suis petit à l'extérieur et grande à l'intérieur, je m'aime ! Euh...stop là je deviens folle et je ne le suis pas donc calme....

- Je tes trouver ! Tu es en 4-1

Enfin, j'ai plus qu'à chercher mon nom, qui doit se trouver bien plus bas. Même si je ne la connais pas vraiment j'espère vraiment qu'on sera dans la même classe, on s'entend plutôt bien pour le moment. Et puis, sa faciliterais l'intégration à la classe, même si je n'ai pas l'habitude de parler avec des inconnus. Mes seuls amis sont mes frères, et encore des fois j'aimerais ne pas les voir de la journée tellement ils sont agaçants. Enfin je cherchais toujours. Nagata... Nagata... Nagata... Là ! Nagata Naya ! Youpi ! Je suis super contente, je bouillonne de joie même si je ne le montre pas. Je dirige mon regard vers Shibiru pour lui annoncer la nouvelle sans montrer trop émotion, je ne voudrais pas qu'elle se face de fausses idées sur moi, ou qu'elle croit que je suis une folle sans amis qui va tout faire pour que l'on soit amie toute les deux...quoique...bon ok j'aille essayer mais je ne suis pas folle. Bon trêve de bavardage avec moi-même elle est en train de me regarder bizarrement, ce qui est compréhensible puisque j'ai posé mes mains sur ses épaules sans m'en apercevoir.

- Euh...euh...désoler. C'était pour te dire qu'on est dans la même classe toute les deux.

Enfin notre première recherchée était terminée, il ne nous reste juste à trouver la salle, cette petite salle qui devrait se trouver quelque part aux seconds étages, parmi ces centaines de couloirs...ok, ok j'abuse yen n'a pas cent mais quand même, je ne sais même pas part ou commencer. L'écureuil auras peut être une idée.

Apparemment, elle parvient à y voir. Je suis soulagée, au moins l'une d'entre nous peut aider l'autre. Et même si quelque part, je déplore que ce ne soit pas moi, je me dis que ce n'est pas mon rôle, là maintenant. Mais quel a été mon rôle ? Celui de la pleurnicheuse... Je déteste ça. Si j'avais pu l'éviter, cela dit, je l'aurais fait, mais j'ai été submergée d'émotions... A présent, ça va mieux. Et c'est tout grâce à elle. Depuis notre rencontre, il y a à peine quelques minutes, je me sens bien mieux. Et puis elle m'annonce qu'elle a trouvé mon nom ! Grande victoire ! Je suis donc en classe 4-1. Je la remercie, mais avec le brouhaha ambiant, elle ne semble pas m'avoir entendue. Surtout qu'elle est de suite repartie à la rechercher de son propre nom. Alors j'attends. Patiemment. Même si la situation ne s'y prête pas du tout, mais je ne vais pas la laisser seule chercher alors qu'elle m'a encore aidée. Et en fait, je n'ai pas envie de la laisser seule, même si tout autour de moi, cette atmosphère oppressante m'ordonne de toutes ses forces de fuir cette foule étouffante... Mais je reste, stoïque. Je dois changer, lutter contre ces désagréments somme toute mineurs. Ce n'est pas si grave, je peux l'endurer. Malgré les gens qui nous poussent tout autour...

Ce n'est vraiment pas facile. Plusieurs fois, je manque de tourner de l'oeil. Il fait trop chaud, les élèves sont plutôt indisciplinés, bousculent, crient... Mais c'est la rentrée, j'imagine que c'est plus ou moins normal. Mais en faisant des rangs, en organisant des files, en appelant les élèves les uns après les autres, n'y avait -il pas moyen d'éviter toute cette agitation ? Peut-être bien, peut-être pas. Ce n'est pas à moi de fixer les règles, de toute façon. Et il y a sans doute des raisons qui font que ça ne se passe pas d'une façon plus calme. Mais je n'arrive pas à y réfléchir. Et je n'arrive plus à réfléchir tout court, en réalité. Mon attention toute entière est portée sur le fait de ne pas me laisser envahir par la horde d'élèves qui nous entoure et menace de me faire sombrer. Je suis sur le point de vaciller, lorsque je sens une main. Est-ce une illusion, est-elle réelle ? Je n'en sais rien, je n'arrive pas à bien discerner ce que je sens et ce que j'imagine, jusqu'à ce que la prise se raffermit. A ce moment, j'ouvre les yeux. Je vois Naya, juste à côté de moi, qui m'annonce qu'elle est dans la même classe, et qui s'excuse de ce débordement. Je ne vois pas vraiment en quoi elle devrait s'excuser, au contraire.

« Merci. »

Je la remercie, parce que non seulement elle m'a tirée de ma torpeur, mais en plus, grâce à elle, je sais où je suis. Et je sais qu'elle va être avec moi, que l'on va pouvoir rester ensemble tout au long de l'année à venir. Cela me fait très plaisir, mais je ne suis pas du genre expansive, de ce fait, on remarque très peu lorsque je suis heureuse. Surtout que, en l'occurrence, heureuse est un bien grand mot. Mais je suis contente de l'avoir à mes côtés. Nous arrivons ensuite à nous extirper de la foule environnante, et j'ai envie à mon tour de prendre les devants. Je ne veux pas la laisser tout faire toute seule, lui montrer que je ne suis qu'une lâche incompétente. Peu importe comment elle me perçois (j'imagine qu'elle ne me connaît pas, et que donc elle n'a pas cette vision de moi), mais je n'aime pas ce qu'elle pourrait penser de moi si je ne me prenais pas en main, si je me laissais seulement aider par les autres.

Alors je balaye des yeux les alentours, malgré ma petite taille. Mais les indications fléchées sur les murs et partout sont assez bien faites. Le lycée en lui même, bien qu'immensément plus grand que je ne l'avais imaginé, est assez clair, en réalité. Un édifice de cette taille ne saurait en être autrement, de toute façon. Nous ne sommes pas les architectes de l'établissement, nous n'avons aucune idée de l'emplacement de chaque bloc (et encore, peut-être que même lui ne saurait pas), donc pour s'y retrouver, il faut forcément que nous puissions nous repérer facilement. Prochaine étape, réussie. Je parviens à apercevoir la direction de notre classe.

« Je viens de voir... Je crois que notre classe est par là, on y va ? C'est marqué là-bas... Et tu sais... Je suis contente que tu sois avec moi. J'espère qu'on s'entendra bien. »

J'avais baissé les yeux, encore une fois, regardant au niveau de son nez ou de sa bouche, au lieu de la regarder droit dans les siens. Non pas parce qu'elle m'intimidait toujours, mais surtout parce que je n'osais pas vraiment. Prendre la parole la première... Je n'étais pas à l'aise. Mais il allait falloir, si je voulais réellement changer. Nous nous mîmes dont en route vers cette classe...