Bienvenue à Konoha High School !
Depuis les événements dramatiques de 2011, beaucoup de choses ont changées... Une étrange bactérie du fond des océans vint semer la zizanie et les humains ne sont plus vraiment pareils... La ville de konoha, 25 ans plus tard, sous le signe du chaos et d'un régime totalitaire, venez vivre l'aventure !
Oserez-vous vivre dans un monde où la normalité n'existe plus ?
Konoha Gakuen [Next Gen] 2.1
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Sujet: ► Ravissante connaissance. Jeu 12 Mai - 21:43
Dernière édition par Clyde Barrow le Jeu 27 Oct - 19:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Ven 13 Mai - 22:49
Nous voici donc le jour que j'attendais avec tant d'impatience, mon déménagement ! Que j'avais soigneusement préparé il y a déjà quelques semaines, entassant cartons sur cartons dans tous les recoins de la résidence familiale. Heureusement que ladite résidence est très spacieuse, sans quoi j'aurais eu des problèmes concernant ces fameux cartons, mais aussi le déplacement de mon piano. Un objet plein de souvenirs, je me le suis offert à mon arrivée au Japon, et j'ai énormément composé dessus. Il était donc hors de question que je m'en sépare, même pour ce déménagement, c'est pourquoi j'ai fait appel à des professionnels. Ça m'embête un peu, mais il n'y pas d'autre solution pour le transporter. Y a plus qu'à espérer que le voisinage sera agréable ...
Je sors de ma voiture, soigneusement stationnée devant mon nouvel immeuble, et me plante devant ce dernier afin d'en observer attentivement la façade, le temps que les déménageurs se garent. Une agréable sensation me chatouille l'estomac, provoquée très certainement par l’irrépressible impatience qui m'habite à l'idée de connaître mes voisins. Je fouille dans ma poche, en sors les clés de mon appartement, et montre le chemin aux deux baraqués qui m'accompagnent, mon piano solidement emballé (et démonté) sur les épaules. Après avoir gravi quelques étages, je leur ouvre la porte et les laisse ensuite déballer et remonter l'instrument pendant que je dévale l'escalier en sens inverse, pour aller chercher mes cartons qui m'attendent au fond de ma voiture. Je vais devoir tout transporter seule. C'est ça de déménager en semaine : toute la famille est au boulot ou en cours. Et les déménageurs sont payés uniquement pour s'occuper du piano. Pas que ça me dérange de faire des allers-retours dans la cage d'escalier, ça me fera suer un peu.
La journée est bien avancée à présent, et je viens de terminer de vider le denier carton. Satisfaite mais moulue, je m’accorde une pause et ouvre la grande fenêtre du salon pour m'accouder au rebord, contemplant le soleil couchant. Après quelques minutes passées ainsi, je me retire de cette vue imprenable et revient à mes cartons. Ces derniers sont tous vides, je les empile méthodiquement avant de sortir pour les mettre au local à déchets. La pile de cartons que je porte est si haute que l'on ne voit plus ma tête, et je ne distingue pas non plus ce qui se passe devant moi. Je réalisai mon problème quand, en avançant à pas prudents, je me heurtai à quelqu'un. En penchant la tête sur le côté pour voir qui j'avais bousculé, j'eus la surprise de découvrir une petite mamie souriante, qui, sans se soucier de l'incident, me bombarda de questions. Je lui répondis aimablement et déclinai mon identité, précisant que j'habitais à l'étage au-dessus, dont je venais de descendre l'escalier. La sourire de la vieille s'accentua et, d'un ton ravi, se présenta sous le nom de Madame Chang et m'annonça qu'elle se trouvait être ma voisine du dessous. Sans me laisser le temps de réagir, elle me planta là, sur un Attendez-moi ! enjoué. Elle reparut la seconde d'après, un panier de nourriture dans les mains, et me le tendit avec un sourire qui lui faisait trois fois le tour du visage. Je la remerciai avec ferveur avant de saisir le panier et de prendre poliment congé d'elle, pour descendre jusqu'au local à ordures où je me débarrassai avec soulagement de mon encombrant chargement. Je gravis les escaliers, le cadeau de Madame Chang à la main, pour retourner d'où je venais. La porte de mon appartement fermée derrière moi, je posai un regard satisfait sur mon nouveau chez-moi, dont j'avais nettoyé, aménagé et rangé l'intérieur durant toute la journée. Après un instant détente bien mérité, où je dégustai les onigiris de Madame Chang, je décidai subitement d'aller me présenter à mon voisin de palier. Je m'exécutai et sortis, puis me risquai à frapper à cette porte en face de la mienne. Aucune réponse. J'avais visiblement choisi le mauvais moment, aussi retournais-je derechef dans mon appartement. Moulue par cette journée de déménagement, je pris la décision de ne pas traîner pour ce soir et d'aller vite me glisser sous mes draps. Pas sans avoir auparavant pratiqué mon petit rituel du soir, qui consistait à jouer sur mon fidèle piano blanc la première mélodie qui me venait à l'esprit, ou bien à peaufiner celles que j'avais récemment composées. Je m'installai devant l'instrument, et m'exerçais quelques instants. Puis je posai les doigts sur le clavier et tentai de jouer sans trop de faux accords une petit mélodie de mon invention qui me trottait dans la tête depuis quelques jours. Bien que je m'apprêtais à la jouer au piano pour la première fois, je l'avais tellement répétée intérieurement que j'étais certaine de m'en tirer sans trop de fautes.
Spoiler:
La dernière note achevée, un sourire satisfait naquit sur mes lèvres. En me promettant de retravailler cette mélodie le lendemain, je me levai et pris la direction de ma chambre.
Comme à l'accoutumée, je m'éveillais aux aurores, habitée par une éternelle bonne humeur incontrôlable. Elle en était doublée ce matin, tant j'étais heureuse d'avoir passé ma première nuit dans mon nouvel appartement. C'est une pensée bien enfantine, je le reconnais ... Après un rapide petit-déjeuner, je m'habillais (aussi originalement que possible) et sortis respirer l'air matinal, marchant d'un pas guilleret. Je passai ma matinée à me balader, explorant mon nouveau quartier en empruntant autant de rues que possible, bien que la plupart de ces dernières me soient inconnues. Je repérai également bon nombre de boutiques qui me seraient utiles à l'avenir, ainsi que quelques supérettes dans lesquelles je fis mes courses de la semaine. Tant que j'y étais, autant en profiter. Aux alentours d'onze heures, je pris le chemin du retour, de nombreuses emplettes en main. Parmi celles-ci se trouvait de quoi préparer des cookies, les véritables cookies américains, dont je tenais à préparer plusieurs assiettes en vue de la crémaillère que j'organisais dans quelques jours. Je savais mes petits cousins friands des friandises américaines, c'est pourquoi j'avais décidé de m'entraîner un peu avant ce jour. Une fois rentrée, je m’exécutai, et en peu de temps une douzaine de biscuits dorèrent au four. Pendant que je laissais mes doigts glisser distraitement sur le clavier de mon piano, une pensée que frappa l'esprit soudainement : hier, quand j'avais frappé à la porte de mon voisin de palier, il s'était avéré qu'il était absent. Or, la politesse exige de se présenter de façon correcte à ceux que l'on va côtoyer jour après jour, non ? Il était environ midi, n'était-ce pas le bon moment pour réitérer ma tentative ? Je me mordis le doigt : je ne pouvais pas débarquer comme ça, quand même ... Il me fallait apporter un petit quelque chose, mais quoi ? Tandis que je me faisais ces réflexions, le four émit une sonnerie stridente, signe que les biscuits étaient prêts. Un sourire étira mes lèvres : voilà, j'avais trouvé. La mine malicieuse, j'emballais les cookies dans un petit paquet et sortis sur le palier, avançant vers la porte voisine à la mienne, et y toquai doucement. Après quelques instants, la porte s'ouvrit, et je faillis en avaler ma langue quand j'aperçus celui qui se tenait en face de moi. Il me dominait d'une tête, et de longs cheveux mauves encadraient son visage fin. Il me fixait de ses yeux bleus pétillants, puis prit la parole, le sourire aux lèvres.
- Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?
- Bonjour ! J'ai emménagé hier, et je suis à présent votre nouvelle voisine de palier ... Je suis donc venue me présenter. Lyndsay Johnson, enchantée, fis-je joyeusement en m'inclinant, n'ayant rien perdu des cours sur les habitudes nippones dont m'avait dispensé ma mère.
Après avoir conservé cette position environ trois secondes, je me relevais et plantai mes yeux dans les siens, bien que pour cela il me fallut lever la tête. Je lui tendis le petit paquet contenant les biscuits :
- Tenez, j'ai préparé ça, pour ne pas avoir l'air d'être une voisine trop détestable, riais-je.
Spoiler:
Désolée d'avoir mis tant de temps à écrire, je me suis lancée dans un grand truc .__.
Dernière édition par Lyndsay Johnson le Dim 15 Mai - 20:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Sam 14 Mai - 14:43
Dernière édition par Clyde Barrow le Jeu 27 Oct - 19:21, édité 2 fois
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Lun 16 Mai - 18:54
Lorsque j'eus achevé ma courbette de salutation, je vis mon voisin de palier en faire de même, les gestes assurés et gracieux. Un petit sourire s’étira sur mes lèvres quand je vis, tandis se relevait, ses longs cheveux mauves ondoyer au gré de ses mouvements. On pouvait se vanter d'être au moins deux excentriques dans cet immeuble ... Sans quitter mon sourire, je le vis prendre doucement le paquet de biscuits encore chauds, puis s'écarter légèrement de l'entrée.
- C’est très gentil de ta part. Mais je t’en prie, tutoies-moi, j’ai l’impression de prendre un gros coup de vieux ! Ne reste donc pas sur le palier, entre, je serais un bien piètre voisin en te laissant dehors après que tu m’aies apporté ceci.
Il ponctua son invitation d'un grand sourire, et je fis de même tout en lui répondant d'un ton jovial :
- De rien, c'est un plaisir ! Et puis c'est d'accord pour le tutoiement, après tout le vouvoiement est trop formel. Merci de l'invitation, ajoutais-je sur un hochement de tête en entrant.
J'esquissai quelques pas et pénétrai dans la pièce tandis que la porte se refermait derrière moi. Je décidai de satisfaire ma curiosité et balayai du regard ce qui m'entourait. L'intérieur de l'appartement semblait à l'image de son propriétaire : original. Couleurs claires, déco futuriste, plantes vertes ... Cela offrait un ensemble agréable et reposant, qui contrastait plutôt avec ma propre décoration intérieure, principalement basée sur un style baroque aux couleurs fraîches. D'un petit signe de main, mon voisin m'invita à m'asseoir où bon me semblerait. Je le remerciai d'un hochement de tête et prit place sur l'un des hauts tabourets qui s'alignaient le long du comptoir qui marquait une limite entre la cuisine et le salon. Bien installée, je m'accoudai audit comptoir et regardai le jeune homme ouvrir le paquet contenant les cookies. En les apercevant, il s'exclama :
- Ah ! Des cookies ! Mais c’est génial ! Ça fait longtemps que j’en ai plus mangé en plus ! Grâce à toi je vais retrouver un peu le gout de mon pays ! (il rit)Tu veux boire quelque chose ? J’ai de l’eau, du Coca, Fanta… Une bière si tu veux.
Je ris également. A présent, mes petits cousins n'étaient plus les seuls de mon entourage à raffoler des cookies !.. J'entortillai une mèche verte autour de mon index, mi-songeuse mi-amusée. Il avait dit retrouver le goût de son pays ... Cela signifiait donc que nous étions tous deux originaires des États-Unis. Que de points communs ! Me tirant de ces réflexions, qui n'avaient duré qu'une fraction de seconde, je répondis jovialement :
- Contente que mon petit cadeau te plaise ! Puis pour répondre à ta question, ce n'est pas de refus. Et si tu as quelque chose de frais et de pétillant, genre Coca ou Sprite, je t'en serais reconnaissante !
Sur un sourire, je le vis poser l'assiette de cookies près de moi, puis sortir deux verres et ouvrir son frigo pour prendre de quoi les remplir. Quand ce fut fait, il s'installa à côté de moi, et prit sans plus attendre un des cookies dispersés dans l'assiette. Je ne m'empêcher de sourire devant sa mine avide, et but une gorgée dans mon verre pour dissimuler ma mine malicieuse.
- Délicieux… Mes félicitations Miss, ils sont aussi bon que ceux de mon père et c’est un bon cuisiner, je peux te l’assurer. Arf… Avec tout ça, je ne me suis même pas présenté… Faut dire que je suis encore un peu endormi. Moi c’est Clyde, Clyde Barrow et je suis ravi de faire ta connaissance. Alors, d’où nous viens-tu ?
- Merci beaucoup, ça me fait plaisir de savoir que tu les aimes ! Très bien, Clyde, répétai-je pour moi-même. Enchantée également ! Pour te répondre, je viens de Kyôto, j'ai déménagé pour le boulot. Tu dois t'en douter, vu que je ne suis pas très typée japonaise, mais je suis née aux États-Unis. Et toi, fis-je avec intérêt, tu as toujours vécu à Konoha ?
Bien sûr, je savais pertinemment que non, grâce à la remarque de Clyde un peu plus tôt, mais souhaitais faire durer cette conversation autant que possible. Pour tout avouer, c'était la première fois que rencontrais quelqu'un qui me fascine autant, et ce en tous points.
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Mer 13 Juil - 18:20
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Ven 28 Oct - 0:19
Lyndsay vidait son verre à petites gorgées, se délectant de l'agréable sensation offerte par le pétillement des bulles sur sa langue. Le déménagement de la veille ainsi que sa balade matinale lui avaient ouvert l'appétit, aussi la jeune femme croqua dans un cookie pour tromper sa faim naissante, peu désireuse qu'un gargouillement se fasse entendre dans les instants à venir. Lyndsay se pourlécha les lèvres pour en retirer toute trace de biscuit et leva des yeux attentifs sur Clyde quand il commença à formuler sa réponse. Elle ne put réprimer un sourire en l'entendant dire qu'il tenait ses origines américaines de son père et ses racines japonaises de sa mère. Cela leur faisait un nouveau point commun. Décidément ... Leaf ne manqua pas non plus de noter que son interlocuteur était lui aussi l'aîné de sa famille. La jeune femme sourit en pensant à Yûki, son petit frère adoré, qui résidait également à Konoha mais dans un quartier plus éloigné. Clyde marqua une pause, durant laquelle il se resservit en soda et proposa la même chose à son invitée. Cette dernière hocha affirmativement la tête et plongea les lèvres dans sa boisson, les yeux braqués sur le jeune homme quand ce dernier reprit son récit. Ainsi, il avait grandi à New York ... Sa ville natale, San Francisco, se situait totalement à l'opposé. Qu'importe, on ne pouvait pas avoir des traits communs partout. Son sourire s'agrandit encore quand Clyde précisa qu'il était professeur d'arts à l'université de la ville. Cela faisait donc d'elle son homologue féminin, en milieu lycéen toutefois. Puis le mot comédien attira son oreille, et Leaf posa sur le jeune homme un regard admiratif. Le théâtre était une chose qu'elle avait toujours estimée. À l'instar de la cuisine, c'était un art qui changeait au fil des frontières, le rendant doublement passionnant. Lyndsay se pourlécha les lèvres - léger tic chez elle - avant de répondre à Clyde qui lui avait retourné sa question.
- Eh bien, c'est justement ça qui me faisait sourire : je suis moi aussi professeur d'arts ! Pas à l'université en revanche, au lycée de Konoha. J'ai fait des études artistiques, tout comme toi. Diplômée, je me suis mise à chercher un emploi, puis j'ai appris que Konoha Gakuen recherchait un professeur d'arts et de dessin. Alors j'ai répondu présente, j'ai fait mes preuves, et voilà. J'ai -
Un coup de sonnette l'interrompit. Clyde posa son verre et lui fit signe de poursuivre avant de se diriger vers la porte.
- J'ai donc déménagé à Konoha pour être plus proche du travail. Autrement, je vivais à Kyôto avec ma famille.
Lyndsay acheva sa phrase promptement, curieuse de voir qui venait de sonner. Elle regrettait quelque peu que cette visite impromptue l'ai interrompue, elle aurait aimé parler plus d'elle et de sa famille à Clyde qui n'avait pas hésité à la renseigner sur ce sujet. La porte s'ouvrit finalement sur madame Chang, les bras chargés de plats de toutes sortes. Lyndsay ne put réprimer un sourire à la vue de cette adorable vieille dame qui prenait visiblement très à cœur le bien-être de chaque résident de l'immeuble. Clyde la débarrassa de son chargement et Lyndsay se leva pour la saluer. Quand tous les plats furent déposés sur le comptoir, le jeune homme présenta affectueusement madame Chang à Lyndsay. Sa deuxième mère, hein ? Pas étonnant si elle lui apportait autant de nourriture aussi souvent, pensa-t-elle, amusée. La jeune femme émis un petit rire quand Clyde, avec une pointe d'humour, l'invita à déjeuner en compagnie de madame Chang. Toutes deux acceptèrent et s'installèrent sur le canapé pour discuter pendant que leur hôte installait les couverts et déballait les plats apportés par sa voisine. La vieille femme, souriante, abreuva Lyndsay de questions, désireuse de savoir si son emménagement s'était bien passé, si elle ne manquait de rien, ce qu'elle faisait dans la vie, où résidait sa famille, etc. Puis Clyde les invita à prendre place à table, avec une grâce de majordome feinte qui fit sourire Lyndsay. Tous trois se penchèrent sur leur assiette, profitant de la musique tout en dégustant leurs nouilles. Le silence s'était à peine installé que madame Chang, visiblement très bavarde, se tourna vers Clyde et l'apostropha :
- Alors ?! Qu’est ce que je t’avais dit ! Elle est charmante n’est ce pas ?! Tu vas lui faire visiter Konoha hein ?! Faudrait pas qu’elle se perde …
Lyndsay adressa un signe de tête à la vieille femme pour la remercier de son compliment, pendant que cette dernière reprenait déjà, lui parlant des voyous qui traînaient autour de l'immeuble. Leaf lui répondit par un hochement de tête approbateur accompagné d'un sourire gêné. Si l'adorable vieille dame savait qu'il y a moins de dix ans, c'était elle qui mettait le feu aux poubelles, voire pire ... Une réaction adolescente stupide, se disait-elle toujours en repensant à cette époque. Lorsque Lyndsay a apprit que son père battait sa mère, elle en a été si désemparée qu'elle a noyé son désarroi et sa colère dans la violence. Pas aussi dangereuse et irascible que les véritables yankees, elle n'en était pas moins agressive et belliqueuse, prête à coller son poing dans la figure du premier qui l'importunait. Et comme être violent avec autrui se paye toujours, il lui arrivait bien souvent de subir des représailles de la part de telle ou telle bande de voyous, ce qui expliquait qu'elle était constamment couverte de pansements. La voix de Clyde la fit sortir de ses pensées, et elle tourna vers lui un regard légèrement inquiet en le voyant réprimer une quinte de toux. La jeune femme acquiesça d'un sourire, confirmant d'un signe de tête qu'elle était effectivement libre cet après-midi pour une visite de Konoha. Et madame Chang continuait, imperturbable, apparemment inconsciente de n'avoir aucun tact, ce qui fit sourire discrètement Leaf en voyant son hôte rougir lorsque la vieille femme lui fit part des incertitudes du voisinage quant à son orientation sexuelle.
- Hum … C’est que je n’ai pas vraiment le temps pour ces choses-là pour le moment. Entre les cours et le théâtre. Et puis depuis qu’elle a vu mes cheveux elle est sûre que je suis gay alors bon … Elle va croire quoi quand elle verra Lyndsay ? Qu’elle vient de Mars ou qu’elle est une Yankee ?
Lyndsay éclata de rire, retenant de peu le « tu ne crois pas si bien dire ! » qui lui brûlait les lèvres. Elle coinça une crevette entre ses baguettes qu'elle mastiqua avant de demander innocemment :
- Vous avez dit tout à l'heure que de me faire visiter la ville le détendra avant ce soir, commença-t-elle à l'adresse de madame Chang, mais que ce passe-t-il de si spécial ce soir ? finit-elle en fixant Clyde.
L'intéressé n'eut pas le temps de répondre, car une petite mélodie l'interrompit. Une seconde d'incompréhension générale flotta avant que Lyndsay ne s'écrie :
- Ah, c'est mon portable ! Excusez-moi ! dit-elle en se levant pour aller recevoir l'appel dans la cuisine, afin de ne pas déranger Clyde et madame Chang.
La jeune femme se posta près de la fenêtre et décrocha. Il s'agissait de son frère, qui lui passait un coup de fil pendant sa pause déjeuner au commissariat afin de savoir si l'emménagement s'était bien passé, si le voisinage était agréable, et si tout allait bien pour elle au lycée. Lyndsay lui assura que tout se passait pour le mieux et le quitta rapidement, histoire de lui laisser le temps de déjeuner et de ne pas paraître impolie envers ses deux voisins en faisant durer la conversation. Elle se rassit et leur adressa un petit sourire d'excuses :
- Voilà, je suis désolée ! Alors, que disions-nous ?
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Ven 28 Oct - 23:56
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Mer 2 Nov - 1:57
Pendant que madame Chang, avec un enthousiasme débordant, rappelait à Lyndsay le sujet dont ils discutaient avant que son téléphone ne sonne, cette dernière fixait la vieille d'un air vaguement méfiant. Un coup d’œil d'une fraction de seconde, pendant son appel, lui avait permis de la voir chuchoter quelque chose à Clyde. Elle n'en avait pas vu davantage, car un geste de celui-ci lui avait fait retourner la tête, de peur qu'il se retournât et la surprît. Quelques minutes plus tard, elle avait de nouveau pivoté la tête, titillée par la curiosité que lui inspiraient ces messes basses. Mais sa tentative fut surprise par madame Chang qui cessa de parler pour lui adresser un grand sourire ingénu, et Lyndsay était retournée à sa conversation, l'air de rien. La jeune femme observait d'ailleurs leur vieille voisine frotter affectueusement la tête de Clyde tout en parlant, et eut alors la certitude que ses grands yeux innocents, son sourire candide et son entrain démesuré ne lui disaient rien qui vaille. Pas que l'adorable vieille dame semblait sournoise, non ; mais elle paraissait du genre à manipuler légèrement les évènements afin que ceux-ci tournent selon son bon vouloir. Son assiette vidée, Lyndsay posa les coudes sur la table, joignit les mains et y posa son menton avant de lever les yeux sur Clyde qui s'adressait à elle, corrigeant madame Chang tout en prenant sa petite main ridée avec affection.
- Non, pas ça... Nous parlions de ma représentation de ce soir. C'est ce soir que je joue au théâtre de Konoha à guichet fermé. Une grande première.
Lyndsay en ouvrit des yeux ronds de surprise et ses lèvres s’étirèrent en un petit sourire ravi sans qu'elle ne put s'en empêcher.
- Oh ! s'exclama-t-elle allègrement. C'est vrai, ce soir ? C'est dommage que ce soit à guichet fermé, je serais bien venue te voir ! Et ne t'en fais pas, ajouta-t-elle en se souvenant des propos de leur vieille voisine lui disant que Clyde était tendu en ce moment, je suis sûre que tout se passera bien !
La jeune femme ne pouvait s'empêcher de sourire, habitée d'une sorte de béatitude provoquée par son adoration du théâtre. Elle adorait bien sûr l'Art - avec un A majuscule - sous toutes ses formes, mais ceux qui mettaient en avant le corps d'une personne en lui-même, comme le pantomime - la danse -, les arts de la scène ou le cinéma, avaient une petite place au-dessus des autres dans son cœur. Sa félicité fut d'ailleurs quelque peu entachée par la déception d'apprendre trop tard que Clyde et sa troupe jouaient ce soir. La fréquence de ses sorties théâtre diminuait en ce moment à cause de son travail et plus récemment de son déménagement, et elle mentirait si elle disait que les fauteuils de velours rouge ne lui manquaient pas. Et puis, au fond, elle était aussi très curieuse de voir Clyde sur scène et de découvrir les membres de la troupe avec qui il travaillait.
- Oui ! Et il m'a proposé d'aller avec lui, mais j'ai dû refuser car j'ai autre chose de prévu ce soir là. Mais je suis sûre que vous serez ravie de prendre ma place n'est-ce pas ? Et puis il faut une jolie femme à ses côtés sinon mon pauvre petit va nous revenir en petits morceaux avec ses harpies !
Le visage de Lyndsay s'éclaira d'un énorme sourire radieux à la proposition de madame Chang. Elle avait déjà oublié depuis quelques instants les soupçons qu'elle nourrissait pour la vieille femme, tant elle était heureuse du cadeau que lui faisait leur vieille voisine. Elle allait pouvoir aller au théâtre ! Là, le soir même ! Et voir Clyde à l’œuvre sur scène !
- Merci, merci ! répéta-t-elle en prenant les mains de la vieille dame, éperdue de joie. Si vous saviez comme j'adore aller au théâtre ! J'étais vraiment déçue d'apprendre trop tard pour la représentation de ce soir, et vous ... Vous m'offrez votre place ! Merci beaucoup !
Lyndsay rayonnait littéralement de joie, à la manière d'une enfant à qui l'on vient d'accorder un jouet très convoité. Elle se tourna soudain vers Clyde, consciente d'avoir été emportée par son ravissement :
- Enfin ... J'espère que ça ne te dérange pas que je vienne à la place de madame Chang, fit-elle en portant la main à sa nuque, légèrement honteuse de son brusque sursaut d'euphorie. J'ai un peu éclaté de joie ... poursuivit-elle avec un sourire gêné. Et pardon d'être curieuse, mais ... "harpies" ? Tu es courtisé de tous les côtés ? ajouta-t-elle avec un petit rire.
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Sujet: Re: ► Ravissante connaissance. Dim 13 Nov - 18:18
Lyndsay mit la main devant sa bouche juste à temps pour stopper un éclat de rire provoqué par la manie de madame Chang, dont elle avait curieusement déjà pris l'habitude, de contredire aussi souvent que possible et d'exposer son avis sans aucune gêne. La jeune femme, tout sourire, écouta donc madame Chang exposer son opinion peu élevée vis-à-vis des jeunes femmes qui adulaient son protégé, et voir ce dernier prendre leur défense semblait lui hérisser le poil. Lyndsay la regardait silencieusement arguer avec énergie, et songeait, amusée, que sa vie ne risquait pas d'être triste aux côtés de cette petite mamie dynamique et pétillante. La proposition de Clyde la ramena sur terre, et ce fut de bonne grâce qu'elle hocha la tête pour accepter :
- Volontiers !
Quand il se leva pour desservir, madame Chang en profita pour poursuivre sur le sujet des « harpies » dont elle désapprouvait le comportement, tandis que Leaf l'écoutait vitupérer avec amusement. Toutefois, quand la vieille dame commença à parler des hommes, autant ceux de son époque que d'aujourd'hui, Lyndsay ne l'écouta plus que d'une oreille, plongée dans ses pensées. Ah, la gent masculine ... Un sujet qui la rendait bien nostalgique, car autant qu'elle puisse s'en souvenir, Lyndsay n'avait jamais été chanceuse avec les hommes. Les histoires plus ou moins durables s'étaient succédées, finissant par lui enlever le goût de chercher celui qui saurait lui plaire, qui saurait la faire rire, qui saurait la faire se sentir belle, et qui saurait surtout la dompter, elle, Lyndsay la fantasque, l'exubérante, l'ingérable. Mais chacune de ses tentatives s’étaient soldées par un échec plus ou moins amer, ce qui entamait petit à petit son énergie vis-à-vis des hommes. Et sa mère qui n'avait de cesse de lui répéter qu'il fallait qu'elle s'active, qu'elle venait d'avoir vingt-cinq ans, l'âge « raisonnable » du mariage au Japon ... Pourtant, Lyndsay n'y était pour rien. Les deux seuls hommes auxquels elle avait réellement tenu - et dont l'évocation lui pinçait le coeur bien qu'elle ne veuille pas l'admettre - étaient son petit ami à l’université, qui l'avait trompée avec une autre fille, et Kakashi Hatake, avec qui elle était restée trois ans et qui était brutalement sorti de sa vie en disparaissant un beau matin sans plus jamais donner de nouvelles. Mais Leaf l'avait revu il y avait peu, au lycée, et ces retrouvailles plutôt amères l'avaient ébranlée davantage qu'elle ne l'aurait imaginé. En réalité, elle ne savait plus vraiment où elle en était ; son cœur balançait : pardon ou rancune ? Le raclement de chaise provoqué par madame Chang, qui se levait afin de prendre congé, la sortit de sa torpeur. Lyndsay lui adressa un grand sourire ainsi qu'un signe de main amical avant que la vieille dame n'embrasse Clyde, qui lui tenait la porte, et ne quitte l'appartement sur une dernière recommandation au jeune homme sur sa santé. Lyndsay, repue, posa les coudes sur la table et croisa les doigts avant d'y déposer son menton. Quelques notes de Talk de Coldplay, une de ses chansons favorites, lui parvinrent. La jeune femme dû presque se faire violence pour ne pas fredonner les paroles qu'elle connaissait par cœur, et se contenta de sourire une énième fois. Décidément ... La découverte de tant de points communs entre elle et Clyde en un peu plus d'une heure semblait finir par ne plus relever du naturel ! En se faisant ces réflexions, Lyndsay sentit soudain un poids sauter sur son dos et des aiguilles lui traverser la peau. Elle se redressa et laissa échapper un petit cri, avant de comprendre qu'il s'agissait d'un chat lorsque Clyde ôta sa féline amie de son dos en s'excusant.
- Outch ! Navré, j’aurais dû y penser plus tôt. Miss Tick n’aime pas vraiment les étrangers et avec la venue de Madame Chang j’ai complètement oublié de te présenter cette chipie. Ça va aller ? Elle n’a pas trop … planté ... ses griffes ?
En effet, Leaf sentait sur son dos dix petits points qui la démangeaient vaguement, mais rien de plus. Elle eut geste rassurant :
- Non non, ne t'inquiète pas ; ce n'est rien. J'en ai vu d'autres, tu sais !
La jeune femme fixa Miss Tick avec amusement, et celle-ci se contenta de plisser les yeux avant de s'éloigner de sa démarche gracieuse. Leaf se rassit et, lorgnant la cafetière qui semblait en avoir bientôt terminé, lança avec entrain :
- Bon et pour cette visite de la ville, où pensais-tu m'emmener ? Enfin si tu es bien d'accord, poursuivit-elle en souriant, parce que j'ai l'impression que madame Chang t'a un peu forcé, alors je n'aimerais pas t'y obliger si tu préfères prendre du repos avant ce soir !
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