Fin de week-end plutôt morne pour Yun. Il faudrait retourner en cours le lendemain, mais ça devenait de plus en plus dur. Avec les jumeaux qui grandissaient chaque jour un peu plus dans son ventre, tenir le rythme deviendrait bientôt impossible. Heureusement, il ne lui restait plus que quelques semaines avant d'arrêter les cours. Ses insomnies avaient maintenant disparues, les seules nuits blanches étaient dues aux bébés qui étaient encore en pleine forme alors que ce n'était pas le moment. Un inconvénient comme un autre, disons qu'une certaine habitude rendait la demoiselle plus patiente. Si tout pouvait en rester là ce serait le plus beau, mais l'hiver et sa traditionnelle déprime qu'il amène chaque année commençait à guetter la jeune chinoise. Elle commençait à être vraiment lasse et n'avait plus goût pour grand chose. La routine devenait ignoblement pesante. Facteur aggravant: Yuzuji avait dû partir quelques temps pour régler des problèmes de famille. Ca n'avait pas durer des lustres bien sûr, mais assez pour que Yun sente un énorme vide et que tout gris autour d'elle.

La voilà donc dans une des gares de métro du centre ville, sur le chemin de sa demeure. Tout ces gens qui l'entourait, ça lui donnait un mal de tête fou et l'épuisait complètement. Le bruit, la lumière contrefaite... Des choses banales mais qui avaient maintenant une importance. Les quelques emplettes auraient pu attendre c'est vrai, mais les coups de folie font que ce n'est pas le cas. Il faisait moins froid dans la gare, et c'était d'un réconfort certain. Yun ne rêvait plus que de son appartement bien chauffé et douillet. Plus qu'un quart d'heure et elle y serait. Une fois sur les quais bondés à cette heure-ci, elle se glissa dans la file d'attente le temps que le métro arrive. Autour d'elle tout était rapide, agité... Le regard un peu perdu dans le vide, elle ne suivait rien. Cela dura quelques minutes, puis un détail des plus anodin attira son attention. Un peu plus loin, deux jeune hommes se chamaillaient gentiment. Tout deux étaient plutôt grands, les cheveux mi-longs, l'un de dos blond décoloré, l'autre les cheveux simplement d'un noir d'encre. Ils avaient des airs un peu voyous, mais Yun se doutait qu'ils ne devaient pas être bien méchants. Le blond ressemblait étrangement à Yuzuji, sa voix aussi mais elle ne voulut pas y croire car elle le voyait partout ces temps-ci, ça en devenait presque obsessionnel. Les lumières clignotantes au bord du quai indiquant l'arrivée du métro arrachèrent Yun à sa contemplation. On entendait le véhicule s'approcher, et bientôt un vent assez désagréable balaya le quai alors qu'ils s'arrêtait devant la file de personnes attendant sagement de pouvoir y entrer. C'est alors qu'on la bouscula et elle n'eut d'autre choix que de se retourner, ce qui fut plutôt un réflexe.

[Je m'incruste alors ? :3]

Je me dépêchais, courais presque à perdre haleine pour ne pas le louper. Le véhicule venait d'arriver et ouvraient ses portes, ce qui provoquait une cohue monumentale. Les gens se poussaient presque pour avoir de la place à l'intérieur...
Je me précipitai, zigzaguant entre les gens quand je rentra dans quelqu'un.

-Excusez-moi je...

C'était une jeune femme qui me paraissait familière, et quand elle se retourna vers moi, j'en avais la preuve.

-Yun ?! Tu... enfin vous prenez ce métro aussi ? Je suis vraiment désolée !

Mais c'est pas possible ! A chaque rencontre, il faut que soit une habitude de se pousser, ou de se faire mal ? La pauvre... quelle gourde je fais en plus avec son état actuel, je devrai faire plus attention. Je la pris par l'épaule pour l'emmener à l'intérieur du train, avant de trouver une petite place dans le coin. Il y avait un siège et je l'invitai à s'asseoir dessus. Un grand silence s'installai, mis à part les quelques personnes autour de nous qui discutaient, et le tintement de la gare.

-Je ne suis vraiment pas douée...

Un groupe de jeune lycéennes que je ne connaissais pas, me fixait depuis l'autre côté du véhicule. J'avais encore mon uniforme masculin aujourd'hui, ce qui devait sûrement être la cause des discussions des ces filles.

-Excusez moi... heu... co...comment vous... appelez vous ?

Celle du milieu était venue me voir, et elle semblait plutôt gênée. Je m'étais royalement ennuyée durant la journée alors un peu de distraction me fera du bien. J'ai pris mon air mystérieux mais assez aguicheur, en la regardant droit dans les yeux. Je tentai d'alourdir ma voix.

-Et toi ?

-Moi ?!! Je m'appelle Amy enchantée !!

-Enchanté.

Elle semblait hystérique, et j'entendais Yun étouffer un petit rire derrière moi. Je regardais en l'air, laissant Amy poireauter, ne sachant toujours pas mon prénom.

-Et bien... Tu ne serais pas chanteur ?

-Si. Mais j'ai tué des gens.

Ses yeux étaient ronds, et je la comprenais parfaitement. D'ailleurs, je ne sais toujours pas pourquoi j'avais sortie cette phrase, mais j'en avais envie, c'est tout. La pauvre fille ne comprenais rien, et souriait bêtement. Me détaillant de la tête au pied.

-Au fait moi c'est... *tousse*

-Oui ???!

-Mickael.

-Tu me passe ton numérooooo ??!

Nan mais j'y crois pas ! Elle a gobée cette connerie ? Je la regardais, choquée d'une telle débilitée de sa part. Nan mais quelle conne ! Je devais absolument me débarrassé d'elle mais je n'avais aucune idée... la poussée ? Nan trop méchant... la remballer ? Possible, mais son cerveau est si faible qu'elle se suicidera... je devais trouver et vite.

Je m'assis à côté de Yun laissant en plan la groupie, qui décida d'abandonner l'affaire. Deux mec s'approcchèrent de nous, enfin plutôt de Yun et passaient leurs main dans ses cheveux.

-Hé mais tu les connais Yun ?

C'est alors qu'un blond arriva avec un autre, brun. Son visage me disait quelque chose, et soudain je fis le rapprochement. C'était le blond de la photo dans le cadre chez Yun ! C'était donc son copain...

-Vous êtes qui ? Vous avais un problèmes ?!

-On est qui ? Nous somme les Kimoro Brother's ! Et cette femme que vous emmerder c'est ma futur femme , bande d'imbéciles !

Et ben ! Ils n'y allaient pas de main morte. Cette scène me fit sourire, malgré moi. Les deux autres mecs, après quelques coups, partirent. Le blond se retourna avec son pote pour nous faire face...

-Yun !

Il l'embrassa, C'était sûrement une retrouvaille après quelques temps.

Je suis Yuzuji Kimoro , je vous est vue discuter avec Yun , vous êtes une amie a elle ?

-Heu... pas vraiment mais on peut dire ça. Je m'appelle Yue, enchantée.

Son air heureux et enjoué me déstabilisai. Je n'avais pas l'habitude de côtoyer des personnes comme ça, aussi... heureuse. Ma réponse était un peu gênée car je n'arrivais pas à définir ce qu'étais Yun pour moi. Une connaissance ? Un peu plus. Une amie ? Pas tout à fait. Entre les deux je dirai. En tout cas je le trouvais assez perspicace pour avoir deviner que j'étais une fille tout de suite, c'était bien la première fois. J'affichais d'ailleurs un air étonnée. Cette rencontre promettait d'être, mouvementée...

Lorsque Yun se retourna, elle tomba nez à nez avec Yue. Tiens tiens, ça faisait longtemps. Elle avait l'air de bien se porter depuis leur rencontre. C'était bon signe et ça remonta un peu le moral de la future mère. Comme quoi il n'en fallait pas beaucoup.

-Yun ?! Tu... enfin vous prenez ce métro aussi ? Je suis vraiment désolée !
-C'est pas grave, tu peux me tutoyer tu sais, ça ne me dérange pas.

Les portes maintenant ouvertes depuis quelques minutes avaient fini de déverser une vague de gens et elles purent accéder au véhicule. Il y avait tellement de monde qu'il était facile de se faire bousculer, et ça ne rassura pas beaucoup Yun. Le premier qui touchait à son ventre pouvait dire adieu à ses yeux pour les bouffer en salade. Yue lui indiqua un siège libre et l'invita à s'y asseoir. Elle la remercia, et le métro démarra. En face d'elles, un groupe de lycéenne dévisageaient depuis un certain temps déjà Yue, tout en faisant de messes basses et en rigolant. Yun sentit venir une situation hilarante. L'une d'elle ne tarda pas à se lever et à aborder Yue. Elle semblait toute timide et hésitante, c'était trop mignon. Elle lui demanda tout d'abord son nom. Yue ne répondit pas tout de suite, puis lui retourna la question. Cet avec un enthousiasme débordant qu'elle se présenta sous le nom de "Amy". Yue répondit un simple "enchanté" plutôt froid ce qui n'était pas étonnant la connaissant. Yun étouffa déjà un rire. La lycéenne enchaîna avec une question assez surprenante: "tu ne serais pas chanteur?". La réponse le fut encore plus. "Si, mais j'ai tué des gens." Ne sachant pas bien ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas, Yun tourna la tête vers Yue et la dévisagea avec des yeux étonnés. Non vraiment, elle a fait ça? La lycéenne était aussi perdue que la jeune chinoise mais se contenta de sourire bêtement. Là ça devenait pathétique. Yue se présenta enfin... sous le nom de "Mickael". Yun détourna de nouveau le regard en étouffant un rire. Chanteur, puis Mickael? Elle ne voulait pas rajouter Jackson par hasard? La lycéenne y crut dur comme fer et lui demanda son numéro avec une béatitude des plus désarmantes. Yun arrêta de rire et lança un regard blasé à cette lycéenne. Elle le faisait exprès là, c'était pas possible. Yue sembla déstabiliser et Yun se doutait bien qu'elle n'avait plus qu'une envie: s'en débarrasser. Là ça semblait difficile. Un petit coup de pouce ne lui ferait pas de mal. Autant que la jeune chinoise serve à quelque chose dans son état.

-Aïe!!

Elle fit mine de grimacer en passant une main sur ses cotes. Le traditionnel coup de pied dans les cotes qui fait bien mal, même si là il était simulé. Ca suffirait à attirer l'attention de Yue, du moins elle l’espérait. Avec un peu de chance elle s'inquiéterait assez pour ignorer complètement la lycéenne qui retournerait s'asseoir bien sagement. Ironie du sort un vrai suivi et là elle en voulut énormément à l'un des bébés. Au moins ça paraîtrait plus vrai.

-Euh... C'est rien... juste un coup de pied... mal placé.

Que le monde n'aille pas croire qu'elle était sur le point d'accoucher. Loin de là cette idée absurde pour la simple raison qu'il était encore beaucoup trop tôt. Heureusement d'ailleurs... Yue s'assit à côté de Yun, une place venait de se libérer. Ce que ces dernières n'avaient pas remarquer, c'est que deux mecs les épiaient depuis qu'elles étaient montées dans le métro. Ceux-ci profitèrent du blanc pour s'approcher et commencer à draguer Yun. Celle-ci au début répondit gênée, mais les choses dérapèrent assez vite. L'un d'eux commença à passer une main dans les longs cheveux de la demoiselle, tout en lui adressant un sourire ravageur. Elle le repoussa en le fusillant du regard.

-Vous avez pas l'impression de faire un erreur?!

Elle allait ajouter quelque chose mais elle fut interrompue par raclement de gorge derrière les deux mecs aux allures de fils à papa. Ceux-ci se retournèrent, laissant entrevoir le visage de leur nouvel interlocuteur. Le blond accompagné du brun de tout à l'heure, qui se révéla être Yuzuji.

*Je le savais! JE LE SAVAIS!*

Ca y est, elle ne tenait plus en place, des étoiles dans les yeux. Son sauveur, comme d'habitude, ça ne changerait jamais.

-Vous êtes qui? Lança l'un des fils à papa.

Yuzuji lança un regard au brun à côté de lui et ils répondirent en choeur.

-Nous les Kimoro Brother's!
-Et cette femme que vous emmerder c'est ma futur femme , bande d'imbéciles !
*Fu... Futur... femme? Hein? quoi? FUTUR FEMME??? O.O*

Yun resta stupéfaite et ne fit même pas attention aux deux dragueurs qui repartirent vite fait blanc comme des linges. Elle clignait simplement des yeux. Tout était redevenu rose en l'espace d'une demie seconde mais là elle ne savait pas comment interpréter ces paroles. Yuzuji la prit dans ses bras ce qui la fit redescendre sur terre. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il déposait un baiser sur son front. Yuzuji et Yue se présentèrent l'un à l'autre. C'est alors que le métro s'arrêta en plein milieu du trajet, entre deux gares. Bizarre... Tout le monde regardait les panneaux lumineux à la recherches d'informations. Bientôt une annonce indiqua qu'un problème sur la voie empêchait le métro de rouler. Génial...

*Si je fais une crise de claustrophobie ce sera bien ma veine...*

Le train s'arrêta net, pourtant nous étions arrivés dans aucune des gares. Un blocage sur la route ? Hum... peut-être un suicide. mais quel débile irait se suicider ici ? En y réfléchissant, pleins en fait... quelle belle mort en effet.
L'arrête brusque n'avait pas trop secoué Yun, ce qui me rassura un peu. Par contre, toutes les personnes debout, dont les Kimoro, sont soit, tombés, accrochés aux poteaux, sautés pas dessus les gens ou sur les gens, et autres réflexes bizarre...

-Rien de cassé ?

Je m'adressais aux deux garçons, mais ma phrase se tournait tout autant vers ma voisine. Je me levai en direction des toilettes, mais les gens n'étaient pas très coopératif. Ils étaient tous compactés en un seul bloc devant une des fenêtres, essayant de voir ce qui se passait, ne laissant pas la moindre chance de se faufiler. Bande de badots. Les choses comme ça m'énervais mais, j'attendais, patiemment...
Au bout de cinq minutes, n'en pouvant plus, je pris ma plus grosse voix de mec.

-OH ! VOUS AVEZ PAS L'IMPRESSION D'ABUSEZ LA ??!!!

J'étais en rage, et même si c'était le plus costaud de tout les hommes qui serait venu me voir, je l'aurais frapper à mort. C'est là, qu'un jeune homme assez musclé fit son apparition.

-T'a un problème peut-être ?

-Ouai ! Tout le monde as vu, c'est super, je peux passer maintenant ?! J'ai autre chose à faire !

-T'es bizarre...

Le mec feintait de regarder à droite, puis se retourna pour me mettre une gifle monumentale. Je m'étala par-terre, sous l'effet de sa force. Il commençait à rigoler comme un lama, alors je me leva, et me jetai à mon tour sur lui. J'essayais de lui donner des coups mais c'était peine perdu.

-Tu frappe comme une gonzesse !

-Ta gueule !

C'est là, que je toucha un point sensible, mais il ne s'écroula pas pour autant. Je lui donna un coup de genou dans sa tête mais, il restait debout, le nez cassé en plus. Je crois que j'allais mourir dans ce bus comme l'autre personne suicidé. Oui je confirme, quelle belle mort...

Le métro s’arrêta brusquement, et Yun se cramponna au siège par réflexe, ce qui lui évita d’être trop chahutée. Les personnes debout n‘eurent pas cette chance, certaines se cramponnaient aux barres, d’autres à tout se qui pouvait leur passer sous la main, dont d’autres personnes. Les chutes furent nombreuses, mais malgré l’agitation ambiante tout rentra dans l’ordre.

-Rien de cassé? Demanda Yue.
-Ca va. *Le métro taïwanais c’est ça en permanence, dès qu‘il ralentit c‘est limite si tu finis pas à l‘autre bout du wagon en l‘espace de quelques secondes…* [testé et vérifié u.u]

Une première annonce retentit alors que Yue s’éloignait vers les toilettes, expliquant d’une manière peut concrète ce qu’il se passait, ce qui créa un instant de calme dans le chao qui régnait. Bien sûr, cela ne satisfit personne, et tout redevint comme auparavant. Beaucoup cherchèrent des réponses au dehors, ce qui était inutile dans l’obscurité dans laquelle se trouvait le métro, d’autres tentèrent d’en avoir par téléphone, mais peu devaient être au courant de ce qu’il se passait vraiment. Avec toutes ces conversations, un bruit assommant commença à monter. Yun soupira en fermant les yeux, puis se massa les tempes. Si ça durait trop elle ne le supporterait pas, d’autant plus que depuis qu’elle était enceinte elle fuyait les endroits trop fermés, bruyants et encombrés, s‘énervant beaucoup trop vite pour un rien. Pour le coup elle était servie… Yuzuji eut à peu près la même réaction blasée, ce qui était plutôt réconfortant. La voix de Yue retentit d’un seul coup et Yun tourna le regard vers la demoiselle qui était bloquée devant un bloc d’hystériques. Un type bien baraqué lui fit alors face et la jeune chinoise vit déjà le tableau macabre qui risquait de suivre. Ca en devenait instinctif.

*Yue qu’est-ce que t’as pas fait là…*

Ils échangèrent quelques paroles avant que Yue ne se prenne une belle gifle. Les yeux de Yun devinrent ronds comme des soucoupes, plus encore lorsque son amie riposta. Elle était loin de se douter que la jeune fille puisse être ainsi. Sauf que le type était nettement plus fort qu’elle avait toutes les chances de se faire latter. Yun lança alors un regard implorant à Yuzuji, qui secouait là tête alors que son frère venait de lui murmurer quelque chose. Elle espérait juste qu’il ne se retrouverait pas dans la même situation même si c’était très peu probable. De toute façon la diplomatie dans ces cas là ça ne servait pas à grand-chose, et bien que Yun ne soit pas une partisante de la violence cette fois-ci elle ne dirait absolument rien. Yuzuji eut vite fait de régler le problème, à sa manière bien sûr, et tout fut d’un seul coup très calme. Les gens regardaient la scène avec un certain effroi, tandis que Yun devait bien être la seule à afficher un air satisfait en contemplant l’agresseur de Yue à présent inconscient. Du beau travail, comme toujours. Efficace et rapide. Yuzuji aida Yue à se relever, puis ils revinrent vers la jeune chinoise. Tout le monde autour faisait des messes basses en les regardant, ce qui eut le don de l’énerver. Ils préféraient que Yue finisse au cimetière ou quoi? Quelle mentalité débile, ils n’avaient même pas bougé le petit doigt pour faire quoi que ce soit et se permettaient de critiquer. Une rumeur toute autre sur la cause des perturbations concernant le métro ne tarda cependant pas à détourner les esprits. Un suicide serait mis en avant. Que ce soit typiquement japonais, soit, mais il y avait sûrement mieux comme mort. Enfin bon les gens sont stupides et aiment à faire chier tout un monde pour leur petit nombril de dépressif. Un peu sadique comme raisonnement, mais sur le moment c’était très énervant.

Yun s’enquit de l’état de son amie, et lui demanda si ça allait. On lisait encore toute la haine qu’elle éprouvait sur son visage. C’était compréhensible en même temps. Yuzuji vint s’asseoir près de la jeune étudiante et la prit dans ses bras, lui murmurant des paroles douces. Adieu angoisses et problèmes en tout genre, bonjour petit nuage de paradis. Elle retrouvait le sourire et le plaisir de se noyer dans les prunelles de jade de son homme, chose qui lui avait grandement manqué. Il en faut peut, en effet.

-Dis, ça voulait dire quoi « future femme » tout à l’heure? Demanda-t-elle avec un sourire et une lueur de curiosité dans les yeux.

Question qui lui brûlait les lèvres et qui ne pouvait pas attendre pour être posée. Ce n’était peut-être pas le lieu ni la situation pour mais elle n’en avait vraiment rien à faire. S’il faut toujours s’inquiéter du moindre détail, on ne s’en sortait plus. Une nouvelle annonce retentit, cette fois-ci pour prévenir qu’environ un quart d’heure serait encore nécessaire avant que tout ne revienne à la normale. Ca aurait pu être pire, même si c’était déjà assez chiant comme ça.

En face des deux tourtereaux, le groupe de lycéennes qui avaient des vues sur Yue les regardait d’un air envieux. Celle que Yue avait laissé en plan un peu plus tôt se lamentait qu’elle aussi voulait trouver « l’homme de sa vie, se marier et avoir des enfants ». Un vrai discours d’enfant pourrie gâtée ne sachant pas attendre que les viennent d’elle-même. Elle devait en être une vu le sac Louis Vuitton qui trônait à ses pieds. Un vrai bien sûr. Ca contrastait pas mal avec le côté fille ultra timide de tout à l’heure. Yue revint dans la conversation comme quoi « il devait être protecteur bien qu’antipathique ». Si elle ne s’attachait qu’à cette valeur futile il est clair qu’elle se compliquait la vie. Ses amies lui répétaient que ce serait pour bientôt et qu’un autre tomberait bientôt sous son charme, visiblement un mec très prisé de leur lycée. Mais bien sûr, comme si elles savaient prédire l’avenir. Bref, c’était vraiment marrant à entendre, d’autant plus qu’elles le faisaient sans aucune discrétion. Yun n’y accorda aucune importance même si au fond elle était hilare. C’était cynique oui de penser comme elle le faisait mais à force d’entendre les même choses depuis des années dans son entourage, elle était devenue ainsi. Mais pas le temps de penser à autre chose que des cris stridents retentirent, provenant du groupe de lycéenne. Elles désignaient le mec en question « trop beau et trop cool » de leur lycée, qui était au fond du wagon. Ils avaient bien le même uniforme. Des filles en chaleur vraiment c’était la chose la plus horrible du monde… Comme pour sauver le monde de leur impitoyables voix suraigües, on annonça enfin que tout était rentré dans l’ordre et le métro redémarra.



[peut-être un peu long, désolée ^^"]

Après s'être interposé, Yuzu' reprit sa place près de sa future femme en l'enlaçant. Mes pensées se dirigèrent vers Yun...*Surtout ne le quitte pas, c'est un brave mec. Quoiqu'il arrive ne le lâche pas !*. Je voulais le dire haut et fort mais ce n'étais pas dans mes habitudes de retranscrire mes émotions. C'est vrai que depuis que je suis arrivée dans cette ville, mon comportement avait quelque peu changé. La première personne qui était venue me voir était Sasuke, et même si la conversation n'était pas très fluide, ce fut la première fois que je ressentais une quelconque sympathie pour quelqu'un que je ne connaissais pas. Après, ce fut le tour de Yun qui me faisais un peu pitié au début, mais je dois dire que maintenant, j'appréciais sa compagnie. Et enfin, la personne qui m'avais le plus troublée, Ha Jin que j'avais rencontré dans un lieu plus que défavorable... Les sentiments que je ressentais envers lui étaient flou mais là, rien que d'y penser, j'étais gênée. Mes joues rosées devaient sûrement s'afficher ainsi que mon petit sourire, et même si c'était vraiment embarrassant, c'était plutôt agréable. Je revins à la réalité en fixant le groupe de lycéenne qui avaient détourné leurs attention sur un autre jeune homme au fond du train. Il ne me disais rien mais il devait sûrement être dans le même lycée que ces pétasses... je vous jure.
Le train recommença à démarrer, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Les personnes avaient repris leurs places et j'en profitais pour me faufiler vers les toilettes. Les gens me regardaient bizarrement, comme si j'allais les manger. Je ne suis pas un monstre non plus ! C'est là, qu'une fois arrivée... il n'y en avait pas. Ou du moins, c'était bloqué. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Plus qu'à attendre...
Je revins m'asseoir à côté de Yun, essayant de reprendre leurs conversation. Je fixais le supposé frère de Yuzu', en me demandant quel était son prénom. Bah ! Il se présentera quand il voudra !
Je n'étais pas non plus habitué à être entouré de personnes que je connaissais, ce que les autres pourrait appelé "amis".
Yun était-elle mon amie ? Après tout, c'est la seule personne que je connaissais le plus dans cette ville, et que j'avais rencontré le plus. Un souvenir revint, la fois où elle m'avait sauvée la vie après avoir faillit me tuer.

-Heu... Yun ? Est-ce que je... t'inviter... quelque part pour me dédommager ?

Je ne savais pas comment poser ma question, ni quoi dire... de l'improvisation pure. Je baissais la tête, honteuse de ne pas savoir comment m'exprimer. C'était pas si compliqué pourtant ! J'eu une idée... si je lui donnais de l'argent pour qu'elle puisse passer un moment avec son homme ? Ca lui sera sûrement beaucoup plus profitable que ma compagnie silencieuse. Je relevais la tête, et avant de ne dire quoi que ce soit, j'étais paralysée. Un jeune homme traversait le train pour rejoindre l'autre côté. Mon visage, Mes cheveux quoiqu'un peu plus court et d'un violet tirant presqu'au noir, ma taille, mon physique en masculin. Yukimitsu, mon frère jumeau était là. Je refermais mes yeux, et une fois réouvert, il n'y avait plus personne. J'avais rêvé ? Je restais finalement muette, son image dans ma tête... rien qu'une simple hallucination.

-Salut Yu' !

-Salut Take !

Ma voix ? Il était donc vraiment ici ? Je me relevais du siège, regardant par dessus la tête des gens pour voir où il se trouvait à présent. Le train s'arrêta pour un arrêt, et je le vis descendre avec son ami.

-Yuki !

Je me précipitais vers ses portes mais elles se refermèrent sur moi. Des larmes roulaient sur mes joues, silencieuses, le regardant marcher dans la gare, le sourire aux lèvres. J'étais heureuse de l'avoir revu et de voir qu'il allait bien, mais surtout j'étais contrariée de ne pas avoir pu l'attraper. Je retournais sur le siège, essuyant mes pleurs discrètement.

-Désolée...

J'afficha un sourire qui se voulait rassurant, en imprimant le nom de cet arrêt dans mon cerveau pour y revenir une autre fois.

-Heu... Yun ? Est-ce que je... t'inviter... quelque part pour me dédommager ?
-Me dédommager? Pourquoi?

Sur le coup elle ne fit pas le rapprochement avec leur rencontre et le fait qu'elle lui aie éviter une mort certaine par hypothermie, même si ça aurait aussi été de sa faute. Yue avait baissé la tête, visiblement gênée. Mais lorsqu'elle releva les yeux, elle suivit quelqu'un du regard. Elle ne tarda pas à sa lever, laissant à Yun tout le soin de repenser à un peu plus tôt.

-Dis, ça voulait dire quoi « future femme » tout à l’heure?

A ses mots, Yuzuji ne sut visiblement pas comment réagir. Il sembla chercher de l'aide auprès de son frère qui, pour toute réponse, lui fit un signe de tête avec un sourire qui sentait la fausseté à plein nez du genre, "démerde-toi c'est la tienne". Tout penaud et rougissant, Yuzuji reposa son regard sur Yun qui attendait la réponse toujours avec un petit sourire.

-Alors?
-Je ... nan .. enfin c'était une expression .. je veut pas que tu prenne ça mal .. je... Répondit-il avec un sourire gêné tout en regardant un peu partout.
-Mouais.

Yun était loin d'être convaincue, et son comportement indiquait très clairement qu'il lui cachait quelque chose. Son "expression" voulait à la fois tout dire mais en même temps était extrêmement floue. Yun se ravisa, toute embrouillée. De toute manière, il devait bien se douter qu'il n'en aurait pas fini avec ça, elle était bien trop curieuse et n'avait pas pour habituer de lâcher ce qui lui tenait à coeur. Le groupe de lycéennes en chaleur se faisaient entendre par le monde entier et Saito alla leur parler. Yun observa la scène avec un certain intérêt se demandant bien ce qu'il allait leur sortir.

-Hey les gamines ! Le mec la bas que vous admirez temps ! Vous savez quoi ? Et bah une fois je l'ais choper dans un parc , je l'ais attacher a quelques chose , et avec des potes ont la noyer dans le lac , pendant plusieurs heures , il pleurait comme une fillette et nous a supplier de le laisser en vie ! Ont lui a piquer ces vêtements , son fric et sa dignités muhaha !

Yuzuji se mit à rire et tapa la main de son frère en signe d'approbation. Yun jeta un coup d'oeil aux lycéennes bouche-bées les yeux ronds, puis au mec en question un peu plus loin qui s'était retourné, sûrement rouge pivoine. Yun lança un regard noir aux deux yakuza.

-J'espère qu'il y avait une bonne raison.

Là dessus, elle était extrêmement chiante et détestait plus que tout qu'on s'en prenne à des gens qui n'ont à priori aucune raison d'être passés à tabac. Elle se doutait bien que le plus souvent ce n'était pas le genre de Yuzuji mais ne sait-on jamais. C'était d'ailleurs souvent pour ça qu'ils ne discutaient quasiment pas des frasques du jeune homme. Une scène de ménage dans le métro, ça aurait signé une belle boulette de la part de Saito, d'autant plus que maintenant tout était d'un calme plat. Heureusement pour Yuzuji, Yue revint s'asseoir, des larmes ayant roulées sur ses joues. Bien sûr, le couple s’enquit de l'état de la jeune fille qui s'excusa tout en souriant. Une annonce indiqua le prochain arrêt qui était celui le plus proche de l'appartement de Yun et Yuzuji.

-On est bientôt arrivés... Murmura la demoiselle en pensant au nid douillet qui l'attendait.

Elle repensa alors à sa grossesse et une évidence lui revint tout d'un coup: les jumeaux. Elle se tourna vers Yuzuji et un grand sourire se dessina sur se son visage.

-Au fait! A la dernière échographie où tu n'étais pas alors que tu me l'avais promis *Et non j'ai pas oublié*, le gynéco m'a dit que c'était vraiment sûr cette fois... qu'on attend des jumeaux.

Bonne ou mauvaise surprise, elle ne savait pas vraiment comment il le prendrait, mais pour elle c'en était une bonne. Au stade de sa grossesse, elle devrait déjà le savoir depuis longtemps mais disons que plusieurs paramètres ont fait que tout n'était pas clair. La technologie c'est beau, mais souvent défaillant... Et les médecins n'étaient visiblement pas des lumières malgré leurs diplômes et leur salaire mirobolant. Bizarre, vraiment. [c'est pas crédible je sais mais tant pis tout est possible dans ce monde x)] Le métro approchait de la prochaine gare, et Yun s’apprêtait à saluer Yue lorsque qu’un bruit assourdissant et soudain retentit. Allez savoir ce que c’était, mais d’un seul coup, le véhicule se mit à ralentir petit à petit, très lentement, tandis que les lumières se mettait à clignoter. Un grand silence se fit dans l’habitacle, puis fut plongé dans le noir en peu de temps, alors que le métro était à présent dans l’arrêt. Entre affolement des hystériques de service et exaspération générale, ça promettait. Il faudrait à présent prendre son mal en patience, ce qui serait sûrement une épreuve très difficile pour Yun. Un peu plus tôt elle avait eu un peu de distraction pour ne pas commencer à flipper, mais alors là dans une obscurité percée seulement par les appareils électroniques des gens, ce serait 10 fois pire. D’autant plus que dans ça tête, toutes sortes d’idées et pensées peu rassurantes commençaient à fuser. Elle sentait ses mains se crisper et devenir de plus en plus froides. Le début des emmerdes si ça continuait, vivement qu’ils sortent de là.

-Yuzu… Ca me stresse beaucoup trop tout ça… Murmura-t-elle très faiblement.

Euphémisme de taille comparé à ce qu’elle ressentait vraiment. Une sensation d’oppression à rendre dingue. Les gens avaient de nouveau le nez collé au dehors, et d’après une rumeur venant du wagon avant, les toutes première portes se trouvaient quasiment au niveau du quai de la gare, signe que le métro était tombé en panne pile quand il ne fallait pas. A 3 mètres près c’était parfait, mais non, c’était mieux comme ça. Cela eut le don d’énerver Yun et de la rendre encore plus mal. Le bon dieu et la compagnie de métro allait en prendre pour son grade. Les gens commencèrent à parler de sortir par ses portes sauf qu’ils oubliaient un détail: pour les ouvrir, c’est avec de l’électricité, ce qu’il n’y avait plus. Certains commencèrent à s’énerver sur le bouton d’ouverture manuelle qui ne fonctionnait pas. A ce stade, l’attente paraissait ignoblement longue…


[pas très original, enfin c'est tout ce que j'ai trouvé ^^"]

[Oh non c'est super merci ça m'a aidé ;D J'ai quelque chose à dire maintenant :p]

La phrase de Yuzu' restait dans ma tête. Etre son amie ? Il me considérait comme telle ? J'étais un peu déboussolée car c'était bien la première fois que quelqu'un me disait aussi directement être mon amie, et même si cela semblait précipité, j'étais contente, du moins assez pour que mes larmes stoppent.
La discussion entre Yun et Yuzu commençait à dégringolé et je regardais ailleurs, ne voulant pas me mêler de leurs affaires. L'apparition de mon frère faisait encore son effet et je ne savais quoi faire du coup... appuyer sur le bouton d'urgence et sortir au prochain arrêt pour courir ? Attendre un autre jour, voir, aller dans le même train tout les jours pour avoir une chance de le revoir ? Je n'en savais trop rien. Je fixais le petit bouton d'arrêt d'urgence en hésitant quelques instants. Puis, avant de me lever et de le faire, le train s'arrêta et les lumières clignotaient, comme si Dieu m'avait écouter. Mais il devait être un peu sourd, dû à l'âge sûrement, car ce n'était pas trop ça que je voulais. Une vague d'excitation s'empara de moi car j'aimais la sensation d'avoir peur, c'était se sentir vivante et quand les lumières s'éteignirent avec les hurlements de certaines personnes, je fusionnais d'adrénaline. Les gens criaient, pleuraient ou étaient en colère. Et si des morts-vivants faisaient leurs apparitions, ce serait le comble de mon fantasme... rien d'obscène non, juste que j'ai toujours rêver d'être dans un film d'horreur, et se serait un aboutissement en soit. Etre la seule survivante, combattre des personnes difformes, courir sans relâche attendant la mort au coin d'une rue, la lune toujours présente, une atmosphère sordide. Un déclic se faisait dans mes rêveries. Et si je devenais réalisatrice de films d'horreurs ? Des scénarios heurtaient déjà dans ma tête... enfin une motivation d'avenir ! Un bras me frôla et je sursautais. C'était le frère de Yuzu' qui me prenait dans ses bras sûrement pour me protéger. C'était assez confortable mais le doux visage d'Ha Jin me frappait. Je m'imaginais alors le blond à la place de Kimoro-kun. Je ne pus m'empêcher de rougir et de chasser ces idées en secouant la tête. Une fois l'esprit clair, c'était assez gênant d'être dans cette position et surtout le fait que je n'avais absolument pas peur. Un homme, une ombre arrivait vers nous et les autres personnes, faisant sursauter quelques gens.

-Je suis vraiment désolé pour ce désagrément mais... je crains que le train restera inactif un certain moment encore. Mais si des personnes sont vraiment pressées il y...

-Bien sûr que tout le monde est pressé espèce d'abruti !

-Hum... oui, mais pour les personnes qui ont vraiment besoin de sortir, ils peuvent toujours essayer de sortir par le toit ! Mais faites attention, le courant extérieur est toujours en marche alors il est préférable de rester ici. Nous avons des boissons a votre dispositions et j'aimerai engager certaines damoiselles si elle veulent bien prendre le service de...

-Vous vous foutez de nous ou quoi ?!

-C'est une situation pas très agréable je sais mais... on a aussi des jeux de sociétés et d'autres choses !

Je m'amusais comme une folle intérieurement, et je me dégageais lentement des bras du jeune homme pour en profiter un maximum. Le mec qui avait parlé ne semblait pas bien s'affoler, digne d'un otage à grande échelle, un peu comme Saw mais sans les jeux macabres. Les gens commençaient à désespérée et essayaient d'appeler en vain. D'autres paniquaient ou faisaient les cent pas. Je regardais tout ce petit monde, un sourire sadique sur mes lèvres, et réellement amusée.

Je m'étais écarté du petit groupe pendant un petit moment, savourant de l'ambiance morbide que dégageait ce lieu. Mes amis m'ont quand même rejoint...

" Bon écouter ... ont va tous ce casser , car il est hors de question que Yun reste ici plus longtemps .. et Yuxinaelle pareil ! Alors moi et Yun ont part de notre cotée jusqu'au prochains arrêt , Yuxinaelle fait semblant d'êtres enceinte aussi et si ont te demande qui t'accompagne ou autres , comme moi pour Yun , dit que c'est saito daccord ? T'inquiète pas c'est mon grand frère , il mord pas .. héhé "

Hein ? Enceinte ? Je ne comprenais pas tout fait, jusqu'à ce que je vois l'expression de son grand-frère Saito, dont je connais le prénom maintenant. Après un essai pas très concluant avec le chauffeur, je fis demi-tour, seule dans le wagon. Le sifflement du vent contre l'acier froid, les crissements de je ne sais quoi. Une ouverture se situait sur le toit, et à vrai dire, cela me tentais énormément. Je montais donc sur une des chaises et commençais à me hisser dessus..

-Non c'est dangereux !

-Redescendez tout de suite !

Les pompiers m'interpellaient mais il vaudrait mieux pour eux de s'occuper des autres, au lieu de moi. Je disparaissais dans le noir, emmêlée dans les fils électriques. Je faisais attention de ne pas trop les toucher, pour éviter de mourir, et me laissa glisser le long du wagon pour atterrir dehors. Une fois dans la gare, j'attendais mes amis qui n'étaient toujours pas sortis.

-Attendez ! Ne bouger pas le wagon ! Il semblerait qu'il y ai des fuites de gaz dans le 3° compartiment !

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'ils vont faire ? Et maintenant, je ne peux plus rien faire de l'extérieur... quelle conne. Je tapais contre les vitres en criant le prénom de mes amis quand des gens de l'autorité me prenaient par les mains, et m'emmenèrent dans l'ambulance avec les autres passagers rescapés.

-Lâchez moi bande de tafioles !

Leurs poignes étaient de fer, et impossible pour moi de m'en sortir.

-Je comprend votre état mademoiselle, mais veuillez me suivre...

Plus qu'une chose à faire... attendre.

Les minutes passaient, vraiment très lentement, et je me demandais presque si c'étaient des heures.
Les pompiers m'avait attachée au brancard "Par sécurité". Sur le coup, j'ai compris qu'il me prenait pour une folle et que j'étais bonne pour l'asile. Mais en fait non, c'était juste parce que soit disant, j'étais passée dans des fils à haute tension mortelles, et qu'il fallait vérifier si tout allait bien. Des trucs inutiles quoi !
Pendant ce temps je fixais le wagon, me demandant ce que faisaient mes amis. Des flics se ramenaient en meutes, et il y en avait de plus en plus. Ils s'activaient, élaboraient des plans, courraient dans toutes les directions. Des bados traînaient par si par là pour se distraire de cet évènement gratuit. Si je n'avais pas été attachée, je les auraient tous frapper.

-Qu'est-ce qu'ils font ? Pourquoi ils ne rentrent pas ?

-Il n'ont pas le matériel adéquat. Pas de masque à gaz et...

-Ils en ont vraiment besoin ?! Les gens qui sont à l'intérieur n'ont rien de tout ça et plus vous attendez, plus ce sera dangereux ! Faites les évacuer !!!

-Nous n'avons pas d'ordre à recevoir d'une jeune fille comme toi. Calme toi, tout rentrera dans l'ordre je...

-Détachez-moi tout de suite !! Lâchez moi !!

Le pompier commença à sortir une seringue qui semblait être du calmant. Hors de question qu'il m'administre ce truc ! Je me calma aussitôt, regardant paisiblement en dehors du camion. Le jeune homme rangea son matériel, un sourire aux lèvres.

-Cette astuce marche toujours !

Il semblait patient, chaleureux, et sympathique. Je le détestais.
Yun, j'espérais vraiment qu'elle m'entende, Yuzu et son frère aussi... qu'ils sortent de là, et vite !