Miharu, une lycéenne aux longs cheveux noirs coiffés d’une simple barrette et vêtue d’un débardeur rose pâle et d’une jupe, arriva à l’entrée du lycée choisi par son frère aîné, Daisuke. C’était une grande bâtisse et rien qu’en la regardant, Miharu commença à s’affoler. Plusieurs questions fusèrent dans sa tête.
*Qu’est-ce que je fais ici ? Onii-san j’ai
besoin de toi ! Quelle horreur je vais me perdre dans cet
endroit !!!!*
Au bout de quelques instants, elle respira d’un coup l’air frais et se calma. S’inquiéter ne sert à rien. Cela ne fera pas avancer les choses. Accompagnée de sa petite valise grise à roulettes, elle fut prête à s’avancer vers le couloir d’entrée. Elle y pénétra mais se sentit tout à coup, prise par un malaise. Elle étouffait. De nouveau elle pensa :
*Ah qu’est-ce qu’il m’arrive ?!*
De nouveau, elle tenta de se reprendre en respirant deux fois plus fort. Mais la jeune fille se découragea. En faisant ça rien ne se passerait et elle le savait bien. L’unique façon de se détendre est de faire le ménage. Or ici que pouvait elle bien faire excepter d’étudier ? Elle soupira. Elle continua d’avancer et s’installa dans sa chambre attribuée. Elle se coucha sur le lit et ferma ses paupières. Elle voulut essayer de dormir mais rien n’y fit. Elle ne se sentait pas à l’aise. Sur ce, elle troqua sa jupe contre un short et sortit en fermant doucement la porte. Elle voulait se rendre en dehors de cette ‘cloison’. En marchant continuellement, elle entendit un hennissement.
*Une écurie ?*
Alors, curieuse, elle s’approcha sans un bruit. Au moment où elle voulue contourner la colonne en bois qui tenait le bâtiment de la direction elle se heurta contre quelqu’un. Miharu entendit :
« Aiiieuuuuh ça fait mal »
Elle releva alors les yeux vers la personne contre qui elle s’était malencontreusement percutée. L’inconnue lui dit :
« …Excusez-moi… »
Miharu ne sachant que faire, baissa sa tête :
« Non c’est moi qui dois te présenter des excuses….
Je suis désolée je ne faisais pas vraiment attention. Je… comment dire… je ne
voulais pas rester enfermée dans le pensionnat, dit-elle hésitante. Et… j’ai entendu des hennissements… alors je me suis permise d’approcher, car tu vois c’est la première fois que je vois des chevaux en vrai, continua-t-elle mais en souriant joyeusement. »
Un silence. Miharu scruta la fille plus attentivement. Elle ne semblait pas méchante, au contraire. Miharu, redevenue un peu timide mais de bonne humeur –alors qu’en arrivant elle était plutôt triste- se présenta :
« Au fait je m’appelle Miharu… Miharu Saitou. Euh…tu pratiques souvent l’équitation ? Car tu vois j’avais une camaradede classe au collège qui en faisait mais elle ne m’en a jamais parlé. »
Sur cette dernière parole, ses yeux argentéspétillèrent, comme si découvrir l’existence de chevaux et de discuter avec unefille lui firent oublier l’inquiétude de son admission à son nouveau lycée.