Une légère brise venait de se lever faisant bouger en douceur les feuilles des arbres et voler les cheveux noirs de la jeune fille qui se promenait les mains dans les poches. Mariko observait le ciel bleu qui s'étendait sous ses yeux.
Elle marchait sans but précis, elle s'était ''évadée'' du lycée et elle préférait ne pas y retourner en attendant, surtout qu'il y avait deux cours de suite qu'elle n'aimait pas à ce moment-là: Des maths et de la physique. Un pur cauchemar.
Elle s'étira puis continua à se balader dans les rues. Elle tapota sur ses poches pour trouver son paquet de clope puis en sortit une, elle l'amena à ses lèvres puis sortit son briquet pour l'allumer, le rangeant directement après. Première cigarette de la journée et il était 14h. Comment avait-elle fait? Elle, qui, d'habitude en était déjà à sa sixième voire plus de la journée à ce moment-là? Grand mystère mais dans tout les cas, cela l'avait soulagé de tirer une taffe.
Notre fumeuse fini par atterrir dans un parc, elle regarda un peu partout puis se décida à s'asseoir sur le dossier d'un banc. Elle avait vraiment des manières de garçon manquée, elle s'asseyant d'une façon très vulgaire pour une fille mais franchement? Qu'est ce qu'elle pouvait s'en fichait, les gens pensaient ce qu'ils veulent après tout.
Elle s'était trouvé un coin calé dans un parc où elle pouvait échapper à ses deux heures de cours et cela lui était amplement suffisant. Sa cigarette finit, elle l'écrasa dans sa main droite, là, où d'autre cicatrices de brûlures résidaient ainsi que d'autre cicatrices de coupures qui suivaient sur ses avants bras qui étaient bien visibles.

Bon, manque plus qu'à attendre

Elle étira ses bras vers le ciel puis sourit, posant ses mains sur le dossier.

Kitsu prit son manteau et l’enfila en vitesse. Il empoigna les clés dans le pot adjacent à l’entrée et sortit de son taudis, son chien à la suite. Entamant le petit rituel pour clore la porte, il donna deux coups de pieds dans le coin droit, tira fermement sur la poignée et dans cette position verrouilla la serrure en tournant les clés dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ; et pour le principe, lui fila un grand coup de pied pour terminer. Il eut un sourire las et se tourna vers son gai compagnon, Clyde, les oreilles dressées et l’énergie abondante. Il caressa le sommet de son crâne et lui enfila son collier et la corde en guise de laisse. Il avait laissé à un ami qui faisait des études de médecine pour devenir vétérinaire le soin de guérir Bonnie qui s'était dernièrement blessée. Son coeur se serra en pensant à sa petite renarde.
Les deux compères sillonnaient les rues alentours, s’éloignant du bâtiment. Leurs vagabondages les menèrent alors à l’entrée d’un parc clôturé avec de vieux fils de fers rouillé mais à l’ambiance sympathique à première vue. Kitsu ouvrit son paquet de cigarettes déjà bien entamé et en retira une qu’il porta à ses lèvres ; il y prit au passage une petite boîte d’allumettes, et en craqua une. Un coup de vent l’éteignit instantanément. Il en prit une seconde et la craqua, mais elle s’éteignit aussi. Il prit la troisième et dernière en grommelant, et appuya si fort qu’il la cassa en deux. Il resta immobile quelques secondes pour retrouver son calme pendant que son chien tirait sur la laisse. Il entra dans la place gazonneuse et relâcha Clyde, qui partit à toute vitesse se dégourdir les pattes et arracher des touffes d’herbes à chaque bond. De son côté le jeune homme dégaina son zippo et appuya sur la molette. Qui ne répondait plus ; plus de gaz. Il soupira de désespoir et marmonna :


« - Ca va vite m’emmerder cette histoire. »


Il entendit au loin son petit compagnon aboyer en tournoyant autour du grand enclos. Agacé de ne
pas pouvoir fumer, il rappela avec véhémence son fidèle ami :

« - CLYDE, AU PIED ! »

Les oreilles inclinées, le regard larmoyant, il revint timidement vers son maître. Kitsu se sentit gêné de l’avoir réprimandé, s’accroupit et le câlina un petit instant.
Il se releva, et aperçut plus loin une jeune fille assise négligemment sur un banc, fumant sa clope l’air hagard. Il se dirigea vers elle et lorsqu’il fut assez près d’elle, alors qu’elle ne l’avait toujours par remarqué, il lui dit d’une voix suave et avec un sourire poli :

« - Excuse-moi, est-ce que tu aurais du feu s’il te plaît ? »

Sa tête était légèrement en arrière pour pouvoir bien regarder la toile bleue qui s'étendait au dessus de sa tête. En réalité, elle ne regardait pas tant le ciel, elle était plutôt plongée dans des pensées complexes, pleines de questions sans réponses.
Même pas, trois minutes après avoir terminé sa cigarette, Mariko sursauta en entendant une voix, elle baissa sa tête ou du moins la remit normalement. Le temps d'analyser la situation ainsi que la phrase, cela lui prit seulement cinq secondes.

«  Ah euuh sans problème... »

Elle sourit rapidement puis se leva pour chercher son briquet, manque de chance, elle ne savait jamais où il était et vu le nombres de poches qu'il y avait sur son pantalon, elle mit un certains temps avant de le retrouver. Elle finit par le sortir et le lui tendre.

« Désolée, les poches c'est pratique mais ça dépend la situation »

Elle se rassit puis le regarda avant de regarder l'animal qui l'accompagnait. Elle sourit amusée puis porta sa main à sa bouche jouant avec son piercing qui était situé sous sa lèvre du côté gauche. Elle s'occupait comme elle pouvait en attendant son briquet, d'ailleurs cela lui donna l'envie d'en griller une autre mais elle se retint, elle avait encore la douleur vive sur sa main qu'elle venait de brûler.
Mariko promena son regard sur le jardin, il y avait quelques enfants qui couraient ainsi que des chiens, il y avait des pigeons, ces horribles bêtes qui viennent vous voir quand vous avez un morceau de pain à la main.

[Scuse pour la rep, elle est pas top >w<]