Konoha Gakuen [Next Gen] 2.1
Bienvenue à Konoha High School !
Depuis les événements dramatiques de 2011, beaucoup de choses ont changées... Une étrange bactérie du fond des océans vint semer la zizanie et les humains ne sont plus vraiment pareils... La ville de konoha, 25 ans plus tard, sous le signe du chaos et d'un régime totalitaire, venez vivre l'aventure !
Oserez-vous vivre dans un monde où la normalité n'existe plus ?
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 Huhuhu.

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MessageSujet: Huhuhu.   Huhuhu. Icon_minitimeJeu 18 Fév - 4:54

(Flashback)
2 ans plus tôt


    Une vie en équivaut une autre. Phrase prononcée par une vieille femme à la limite de l’hystérie lors d’une émission merdique d’après-midi, traitant d’un sujet ''si peu'' utilisé et cliché que la peine de mort.

    Normalement, il aurait fermé la télé, emmerdé par ce manque total d’originalité, mais la vieille avait attiré son attention et touché une corde sensible. C’était grâce à elle qu’il s’était décidé : il rembourserait sa dette à l’Univers. Il avait arraché une vie, il allait mettre un terme à la sienne.

    Marchant sur le bord de la route en pleine nuit, il se dirigeait d’un air tranquille vers le pont. À chaque fois qu’il croisait une voiture, il se demandait sérieusement pourquoi il ne se jetait pas devant au dernier moment. Sûrement à cause de la forte probabilité de manquer son coup et de se retrouver quadraplégique détruisant toutes ses chances de pouvoir se mettre à mort par la suite.

    Enfin il était arrivé. Pressé de mettre fin à sa saloperie d’existence, il grimpa sur le bord de béton, pencha la tête et fixa la rivière d’une fascination malsaine. Il jeta son alliance à l’eau , espérant sincèrement que rien ne venait après la mort, qu’il ne se raterait pas et qu’on ne retrouverait pas son corps éventuellement.

    Kai soupira, s’avança légèrement prêt à sauter.

    - Bon … J’y vais.

    Soudainement pris d’une crise de vertige, il figea en plein mouvement :

    - Saloperie d’instinct de survie!

    Il s’était dégonflé. Bravo! De toute façon, quelle idée lui était venue, suicide de rêve; se lancer au bas d’un pont alors qu’on a peur des hauteurs. De moins en moins sûr, il s’assit sur le bord et fixait toujours l’eau. Ok … À cinq il sauterait :

    - Un … Deux… Trois … qu…

    Le bruit d’un moteur et les phares d’une voiture le firent sursauter, il se retourna d’un coup fixant d’un air mauvais le véhicule. Fait chier, juste quand il allait passer à l’acte.
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MessageSujet: Re: Huhuhu.   Huhuhu. Icon_minitimeJeu 18 Fév - 5:28

    Officiellement, sa journée de travail était terminée. Après un avant-midi passé avec Takeshi, à entraîner Jailer et Daddy – l’autre unité canine n’avait pas cherché sur l’originalité pour nommer son clébard -, il avait passé l’après-midi à l’aéroport et, comble du bonheur, avait choppé un gars avec deux livres de Hashish enfoncés dans le cul. Ça avait eu son cocasse de voir l’énorme berger allemand renifler sans cesse le postérieur de l’imbécile un peu sodomite, mais en gros, ça signifiait surtout de la paperasse à remplir, et il n’en avait franchement pas envie. Déjà que sa journée avait été plus longue que prévue… Au moins, à présent, c’était terminé. Officiellement.

    Comme toujours, il roulait vite, conscient du fait que sa voiture bicolore et les lumières rouges et bleues qu’elle arborait lui confiaient cette liberté. Normalement, tel le policier responsable et conscient qu’il était, il aurait dû respecter les limites… Mais Caleb aimait la vitesse. Par-dessus tout, il aimait dépasser les autres véhicules et ne pas se faire klaxonner. Mais surtout, surtout, il aimait allumer la sirène et accoter l’idiot qui malgré son titre de policier aurait osé appuyer son klaxon pour l’envoyer promener. De l’abus de pouvoir? À peine. Il roulait donc à pleine vitesse lorsque l’un de ses collègues s’adressa à lui sur la ligne.

    « Caleb, on a un gars grimpé sur un pont tout près du port. Je sais que t’es plus sur ton chiffre, mais tu es tout près. Tu peux faire un détour? Juste question de le retenir jusqu’à ce que l’équipe d’intervention se pointe. »

    Soupir.

    « Pourquoi je me démerderais? Laissez-le crever, c’est ce qu’il veut. »

    Comme toute réponse lui parvint un rire bref et conciliant; l’autre, avec son super écran magique, avait déjà constaté que la voiture avait changé de direction pour se diriger rapidement vers le dit pont. Il était, effectivement, tout près; cinq minutes plus tard, la tête de turque qui lui gâchait sa soirée était en vue. Il ralentit l’allure et se stationna prudemment au bord du pont sans faire trop de bruits et sans daigner allumer les gyrophares, conscient qu’il ne ferait qu’effaroucher le suicidaire. En sentant la voiture s’arrêter, Jailer se redressa sur le siège du passager et pointa les oreilles en émettant un grondement d’excitation.

    « He, non. Désolé, celui-là, tu pourras mordre dedans seulement si on doit aller repêcher son cadavre.. »

    Il tapota distraitement la tête du cabot, puis fit mine de sortir de la voiture.

    « Hey, Caleb? Fait quand même attention. Il est peut-être sérieux. »

    Il répondit d’un simple grommellement, avant de sortir et de refermer la portière – en rangeant les clés dans sa poche. Puis il s’avança de quelques pas vers la damoiselle en détresse.

    « Hey. Besoin de quelqu’un pour te pousser? »

    Heheeh. =w=
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MessageSujet: Re: Huhuhu.   Huhuhu. Icon_minitimeJeu 18 Fév - 6:55

Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour que l'univers lui en veule autant. Non fallait que quelqu'un l'interrompe alors qu'il s'était enfin convaincu, il fallait qu'en plus, il soit dans la police: quelle chance. Après avoir grogné à l'égard du Grand Tout une série de mots qu'il ne faut pas répéter, il se retourna vers le flic avec un sourire en coin:

-Ça dépend si t'es volontaire pour le faire...

Sur ce, il se releva. Maintenant debout du haut de son muret, face au policier, il lança d'un ton désinteressé:

-J'te f'rai pas chier avec mes problèmes... Et puis, ta journée de travail a dû être longue et chiante... T'as qu'à faire comme si tu m'avais pas vu et rentrer chez toi, voir ta jolie petite famille... Pendant que moi, je saute du haut du pont pour mettre fin à mes jours.

Le ton employé, n'était pas le plus approprié, certes, parler à un policier comme s'il était attardé: non plus. Mais quoi? Il lui restait tout au plus, une bonne demie-heure à vivre, après avoir fait chier un représentant de la loi, il quitterait ce bas-monde avec fierté, pour ensuite se retrouver dans le néant. Kai sourit à l'homme d'un air mauvais et lâcha avec un haussement d'épaule:

-Fin de l'histoire. Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps.

[CRAPPY é_è]
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MessageSujet: Re: Huhuhu.   Huhuhu. Icon_minitimeSam 27 Fév - 19:16

    Le gars lui avait répondu avec rancœur, sans faire preuve de la moindre politesse; comme on aurait pu s'y attendre d'un pseudo-adulte au bord du suicide. Il avait déjà vécu l'expérience (peu concluante, d'ailleurs) d'une intervention avec un suicidaire; ça ne lui disait vraiment rien de recommencer, et s'il avait pu il aurait évité de se rendre sur les lieux. Mais son collègue avait été très clair sur le fait qu'il n'y avait pas d'autres voitures à moins d'une dizaine de minutes. Autrement dit, si ce gars était sérieux, alors Caleb représentait peut-être sa dernière chance de survie. Ça, il l'avait très bien compris, et c'est pour cette seule raison qu'il avait accepté d'intervenir – tout en espérant que les choses ne se termineraient pas comme la dernière fois. Toutefois, dès arrivé sur place, il avait eu l'intuition en observant Kai que ce dernier ne terminerait pas brisé dans une rivière; il n'avait pas la tête d'un lâcheur, et qui plus est il lui répondait avec verve, tel quelqu'un qui a encore plus qu'une étincelle de vie dans le corps. Allez savoir pourquoi il se trouvait à cette heure perché sur le rebord en béton d'un pont surmontant une rivière en furie; il ne connaissait pas son passé, ni sa personnalité d'ailleurs, et ne savait, pour l'heure, pas plus que le fait que Kai connaissait toute une panoplie d'insultes à l'égard de l'autorité policière. Mais il n'avait pas l'intuition que le gars pensait vraiment à s'enlever la vie. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'avait pas hésité avant de s'approcher du garde-fou afin de s'y appuyer, y croisant les bras avant de plonger son regard dans les flots agités. À ses côtés, Kai continuait de déblatérer ses conneries arrogantes en tentant visiblement de décourager le policier de continuer sur sa lancée. Ce qui, évidemment, ne marchait pas

    « Et ils eurent beaucoup d'enfants? »

    Il leva les yeux afin de croiser le regard de Kai, un sourire aux lèvres et la voix emplie du même ton qu'il utilisait lorsqu'il parlait à son ex; un ton qui disait ''crétin''. Puis, il éclata de rire. Évidemment, il ne prit même pas la peine de s'expliquer; il détourna la tête et se remit à contempler la rivière qui courait plus bas en produisant un vacarme démentiel. L'eau était noire et fréquemment parsemée d'écume et de mousse alors que les vagues s'enfonçaient les unes dans les autres pour se reformer plus loin, invincibles.

    «Tu sais, à cette hauteur, tu ne mourrais probablement pas sur le coup.» finit-il par lâcher, après avoir évalué la distance entre l'eau et le garde-fou.

    Tout au plus quatre mètres; c'était très peu, trop peu pour que le choc suffise à tuer un homme d'environ vingt-cinq ans. De la voiture, Jailer fit entendre un aboiement creux d'impatience, et Caleb se retourna pour lancer un regard à l'énorme animal qui, la tête par-dessus la vitre baissée, les observait le cou tendu, aux aguets, flairant l'inconnu qui se tenait prêt de son maître et ressentant, émanant de lui, un semblant de menace. La fourrure de son échine était hérissée, mais il demeurait calme, se contentant de superviser l'opération à sa manière. Caleb lui lança doucement un simple ''Lie Down'', et l'animal se décontracta aussitôt, disparaissant un moment à la vue de son maître alors qu'il se réinstallait sur le banc.
    Il laissa là l'imposante bête et se concentra de nouveau sur le jeune homme, ramenant encore une fois le regard vers la rivière, tentant de visualiser la scène d'un éventuel suicide.


    «Tout au plus tu te briserais des membres. La colonne, peut-être, aussi. Au mieux tu t'en sortirais avec un ou quelques plâtres, ou alors en chaise roulante à vie … »

    Il sourit. Il ignorait tout de Kai, mais il se doutait bien que ce dernier devait redouter un tel dénouement; s'il était prêt à s'enlever la vie, ce n'était certainement pas pour être sauvé in extremis. Et s'il sautait du haut d'un pont, c'était pour ne pas trop souffrir. Right?


    «Au pire, tu serais englouti par les vagues, l'eau s'engouffrerait dans tes poumons et tu te noierais lentement. Tu as déjà essayé d'avaler la tasse tout en inspirant sous l'eau? Ça fait terriblement mal. Et ça dure longtemps; cinq, six minutes... dans ton cas, peut-être sept. »

    Il avait déjà essayé. En tant que policier, il se devait de comprendre ce qu'un individu dans une situation délicate ressentait, afin de pouvoir l'aider efficacement. C'est pourquoi, en entraînement, il avait dû volontairement plonger la tête sous l'eau et inspirer profondément par le nez et par la bouche, juste pour comprendre, pour connaître la sensation. Et c'était terrible. Terrible et paniquant.
    Il laissa le silence peser pendant un moment, offrant à Kai l'occasion de réfléchir sur ce qu'il venait d'apprendre, sur l'éventualité d'une mort aussi horrible. Puis, il s'adossa au garde-fou et posa une main sur l'arme à feu accrochée à sa ceinture.


    « Tu ne préférerais pas plutôt quelque chose de plus … reposant? Une balle dans la tête, par exemple? Ou alors, tu peux laisser ta voiture en marche dans ton garage; ça fonctionne très bien. D'ailleurs, tu ne sentirais rien. Quitte à jouer au lâche, autant mourir le plus lâchement possible. T'es pas d'accord? »
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