- Bah à part ça, j'suis encore au lycée, je pense d'ailleurs arrêter, ça fait 2 fois que je me retape la même classe, ça devient lassant. Au pire je tenterais de trouver un boulot vite fait *elle haussa les épaules puis fit un signe de main comme pour dire que ce n'était pas important * Autrement, quand j'avais un groupe, je jouais de la guitare et de la basse de temps à autres. J'suis plus basé sur la gratte, la composition et l'écriture des chansons.

Alors Mariko était encore au lycée.. Alors, elle était vraiment jeune.. J'avais finis le lycée depuis longtemps, et je bossais depuis un moment déjà. Mais, au moins, elle comptait travailler, et ça montrait bien que c'était quelqu'un de responsable. Y a pas mal de gens qui se foutent de tout, et vivent sur les aides sociales, ce qui est totalement immature comme attitude. Quand on a la possibilité de gagner honnêtement sa vie, autant le faire. Quoi que, dans ma situation, j'étais assez mal placé pour parler, à vrai dire.. Je prévoyais déjà de quitter mon job, et de vivre sur la fortune de mon grand père. Après tout, ses deux millions de dollars devaient bien servir à quelque chose, alors autant l'utiliser tant que j'suis encore jeune. Et puis, c'est l'occasion de faire quelques petites cadeau à Mariko si jamais on finissait ensemble.. ce qui serait plutôt pas mal, après tout, non?

- Ah, ouais, c'est bien de vouloir travailler. Après, t'as pas grand chose comme choix si tu comptes bosser juste après le lycée, car faut quand même faire des études.. Moi j'ai du faire trois ans d'étude après le lycée, à l'école de police, pour exercer le job de gendarme. Mais bon, je compte demissionner. Mon porte monnaie déborde déjà, alors je préfère en profiter tant que j'suis encore jeune !

Je soupirais, avant d'ajouter :

- Si tu joues de la musique, tu pourrais jouer avec moi et un ami, Yuzuji Kimoro. C'est un sacré bon chanteur, et je joue de la guitare électrique. Tu pourrais jouer de la guitare, toi aussi, et puis ça ferait un troisième membre dans notre groupe. Si on a du succès, il y a moment de se faire de la monnaie, crois-moi. Y a quelques temps, j'avais déjà un groupe, et on s'était fait 10 000 Yen lors d'un concert à Konoha. Franchement, jouer en groupe et faire des concerts, ça vaut le coup, en général les gens aiment bien les groupes de rock et métal comme le notre !

Je continuais alors à tirer sur ma clope. Fiuu, ces cigarettes russes étaient fortes, mais tout simplement divines. Bon, c'est sur, ça valait pas un bon join, mais il valait mieux éviter en compagnie d'une fille, surtout en compagnie de Mariko qui sortait de désintoxication.. Et puis, c'était pas la meilleur des première impression à donner.

- Si je peux te donner un conseil : profites de la jeunesse. Ouais, Mariko ! T'es toute jeune, tu es une fille vraiment belle, et tu as toute la vie devant toi ! Trouves toi quelqu'un, et profites ! Fais la fête ! Toute façon, on vie pas notre jeunesse deux fois, et j'en sais quelque chose.

Je m'avançais, et bus quelques gorgées de soda puis je me remis bien au fond du canapé.

Mariko le regardait avec un air interrogateur, l'argent ne resterait pas tout le temps là, et il voulait démissionner? M'enfin, elle n'avait pas son mot à dire, elle le connaissait à peine et puis comme on dit « il vaut mieux se mêler des affaires qui nous regarde que de celle des autres », elle aurait prit part s'il lui avait posé une question.

De plus l'année passé, elle n'avait pas du tout envie d'y réfléchir après ce qu'il s'était passé avec Ciel. Rien que d'y repenser elle eut un frisson de dégoût mais aussi un air absent d'un coup, elle se contenta de tirer une taff sur la clope qu'elle avait entre les doigts pour revenir sur terre. Elle s'amusa en crachant la fumée à ce que celle-ci fasse une forme de rond. Quand il parla de groupe, elle le regarda un long moment avant de s'asseoir en tailleur après avoir retiré ses chaussures. Yuzuji... Cela lui disait vaguement quelque chose.

Si c'était lui, alors elle s'en souvenait parfaitement, il lui avait mit une peluche de tortue en pleine face après qu'elle lui soit rentré dedans tout en se déboitant l'épaule. Bonjour le souvenir mais voilà. Elle avait totalement zappé l'histoire du groupe au final. Mariko continuait à fumer puis finit par écraser celle-ci dans sa main droite machinalement sans vraiment faire attention, elle posa le mégot dans le cendrier.

son frère, qui lui n'avait pas eu le courage de continuer à vivre avec une famille brisée et s'était suicidé à 16 ans mais la fin de sa phrase fut prononcé avec plus d'enthousiasme. Elle revint ensuite sur le groupe de musique.

- Bosser dans une supérette en attendant, c'est pas plus mal, je fais déjà ça, tous les soirs. Ils m'ont dit qu'ils m'embaucheraient à pleins temps si je comptais arrêter les cours. Et puis, franchement, j'ai jamais vraiment réfléchit à ce que je voulais faire plus tard.

Bon, au moins, elle avait une idée très claire de ce qu'elle allait faire temporairement. Bosser dans une supérette ? M'ouais, pourquoi pas. Remarque, du blé qui rentre, ça reste du blé, peu importe la façon dont tu l'obtiens. Vente de drogue, sortir des chiens, stocker de l'argent, racketter, braquer une banque, travailler dans un restaurant ou dans une supérette. Du fric, c'est du fric, quoi. Faut jamais refuser du fric, jamais ! C'est après que je lui ai parlé du groupe qu'elle répondit :

- Attend, t'as bien dis Yuzuji? Le gars blond sans gêne?

- Bah, ouais. Le blond sans gêne. L'espèce de petit voyou qui loupe pas une occasion de faire une connerie. C'est pas la meilleure des fréquentations, mais ça reste un type quand même bien !

Je me rallumais une clope pendant que je lui faisais la moral sur le fait qu'il fallait profiter de la vie. Et, au moins, elle en avait conscience, ce qui est plutôt positif. Après un léger blanc, elle ajouta :

- Si j'ai bien compris, toi aussi, t'es guitariste? Sinon, j'avoue que ce serait pas mal de réintégrer un groupe.

- Je me débrouille très bien à la guitare. J'en fais depuis que je suis haut comme trois pommes. Gratouiller, c'est ma passion, surtout quand ça peut me rapporter un peu de pognon. Et si tu composes des musiques, c'est encore mieux ! En intégrant le groupe, tu auras de beaux avantages ! Et puis, on pourrait se connaitre de mieux en mieux grâce à la musique. Et, j'y pense, ça nous fait un point commun de plus. J'me rends compte qu'on en a pas mal, finalement.

Je tirais quelques lattes sur ma clope, avant de regarder quelques secondes la télé, puis je renvoyais mes yeux sur Mariko :

- On fera sûrement quelques répétitions bientôt, et si tu te joignais à nous un de ces quatres, ça serait l'occasion de voir de quoi tu es capable.

Mariko n'avait donc pas rêvé, c'était bien le Yuzuji, qu'elle avait croisé une fois, alors qu'elle voulait être tranquille à regarder des animaux dans un zoo, bien qu'elle n'aimait pas spécialement ces endroits. Elle étira ses bras puis les garda au dessus de sa tête.

Rien que d'y repenser, elle ria un peu. Pauvre bête mine de rien, et puis elle avait une bonne mémoire quand même, se souvenir d'un gars avec qui elle avait parlé quelques mois auparavant, mais il avait été marquant, il fallait se l'avouer. Elle venait de lui demander si lui aussi été guitariste et il lui répondit:

Mariko sourit amusée, ça se voyait qu'il aimait la musique vue la façon dont il avait parlé de ce sujet. Elle le regarda légèrement attendrie. Maki que t'arrive-t-il? C'était quoi cet air d'un coup, elle se reprit puis prit la parole.

Elle souriait toujours puis regarda face à elle, avant de reposer ses yeux sur Michael qui paraissait un peu pensif après lui avoir dit que dans pas longtemps il y aurait des répétitions et que de là, si elle se joignait à eux, elle pourrait montrer ce qu'elle valait. Mariko le regarda puis l'attaqua de chatouilla.

Comment ça, mauvaise excuse? Mais pas du tout! Dans tout les cas, elle était entrain de le chatouiller, pencher au dessus de lui, par contre elle avait un peu de mal à voir ce qu'elle faisait à cause de ses cheveux qui lui allait devant les yeux, elle ramena ses cheveux en arrière rapidement et continua sa tâche d'attaque. Elle savait pas trop comment il allait réagir, mais elle s'en fichait.

L'ambiance devenait de plus en plus lourd. Je devenais un peu à court de sujets de conversation, moi. Et, c'est là que Mariko me sauta dessus en me chatouillant. La pire chose qui puisse arriver ! Les chatouilles, brrr, j'étais grandement sensible à ça. Je riais, et en avais les larmes aux yeux, tout en rougissant. Trois émotions à la fois, c'est pas mal, hein? Fiuu, difficile de résister face à des chatouilles, et surtout difficile d'oser inverser la mise..

*Ah mais non, elle a osé ! Aaaah ! Non ! Pas des chatouilles bon sang ! Arrrgh, noon, je peux pas résister !

Et, c'est là que vint un énorme fou rire, sans même pouvoir m'arrêter.

- Ah non, pas ça ! Les chatouilles.. je.. Aaaarh, nooon ! Ahaaah! Nom de dieu, c'est affreux, je.. j'peux pas résister.

Et, à force, je ne pouvais tenir, alors j'inversais la mise en la mettant dos sur le canapé, en la chatouillant autant que possible. Au niveau des aisselles, sur les côtes, sur les pieds, dans le cou et même dans la nuque; tous ces petits endroits sensibles auxquels on ne peut pas s'empêcher de rire.

- Ah, c'est quand même mieux lorsque c'est l'autre qui subit les chatouilles, hein? Haha!

Je riais comme un imbécile en chatouillant la donzelle. Un peu de déconne, ça me faisait le plus grand bien, car d'habitude, je restais surtout dans la drogue, l'alcool et dans le sérieux des affaires de la bande. Mais, là, pour une fois, j'avais enfin l'occasion de profiter un peu d'un moment de rigolade, en aussi bonne compagnie. Bon, c'est sûr, ça n'était pas avec des chatouilles que j'allais la séduire, mais ça détendait l'atmosphère, et c'était déjà ça. Puis, je finis par m'arrêter, en la gardant clouée au canapé. Je la regardais droit dans les yeux.

*Fais pas le con Michael, te laisses pas tenter..*

Je m'approchais lentement du visage de Mariko, tandis que mes pensées me hurlaient d'arrêter.

*Arrêtes ça, Michael, tu la connais à peine! Tu vas te prendre une gifle !*

J'arrivais au niveau de la bouche, et m'apprêtais à lui déposer un délicat baisé sur les lèvres. J'avais une chance sur deux de me prendre la plus belle gifle de ma vie. Et c'est à ce moment là que je commençais déjà à regretter de ne pas avoir écouté ma conscience..

Mariko riait tout en le chatouillant, c'était vraiment un rire communicatif, Michael en pleurait même. Elle avait vaincu le bonhomme qui était beaucoup plus grand qu'elle avec de simple chatouille, bon bah maintenant, s'ils se fréquentaient encore pour un moment elle saurait que s'il l'embête, elle avait qu'à le chatouiller pour que celui-ci arrête. Il y eut un renversement de situation pendant lequel Mariko se retrouva dos au canapé entrain de se faire torturer à son tour en gigotant dans tout les sens en riant.
Le mal de côtes et celui des joues se faisaient sentir, elle avait les larmes aux yeux tellement elle riait, et elle se retrouvait à le supplier d'arrêter. Elle se débattait un peu essayant d'attraper les mains du jeune homme.
Quand Michael s'arrêta, Mariko tenta de reprendre son souffle attrapant les poignets de celui-ci juste au cas où il aurait l'idée de recommencer. Elle riait encore un peu avant de s'arrêter d'un coup quand le jeune homme la regarda droit dans les yeux. Elle eut une vague de stresse d'un coup, en voyant qu'il se rapprochait dangereusement d'elle.
Réflexe stupide mais vu ce qu'elle avait vécu quelques mois plus tôt, elle n'avait pas envie que ça se reproduise, elle tenta de le repousser puis se demanda comment elle fit mais lui colla un coup de poing, pas bien fort mais quand même. Elle se libéra puis alla plus loin.

Ouais, elle tremblait et limite les larmes aux yeux. Mais seul problème, c'est que ça lui rappelait trop la fois, où... Elle tenta de se calmer, mais comment? Non, décidément, elle avait du mal.

Alors que je m'approchais d'elle, je reçus un coup de poing à la figure. Mes yeux se sont immédiatement fermés sous le choc. Et là, j'ai su que j'aurais du écouter mon instinct, et ne pas faire l'erreur de tenter de l'embrasser. Je me suis alors mis debout, et j'ai rejoins Mariko qui s'était un peu éloignée. Je posais ma main sur son épaule :

- Excuses moi Mariko, j'aurais pas du. Tu n'as pas l'air bien..

Je me mis face à elle, et relevais sa tête à l'aide de ma main droite, puis je me mis à essuyer ses larmes avec ma main gauche, délicatement.

- J'aurais pas du essayer de faire ça. J'espère seulement que tu ne m'en veux pas trop.

Je lui souris gentiment, particulièrement honteux de moi. Je sortis deux cigarette, et lui en donnais une. J'allumais la mienne, puis lui donnais mon briquet pour qu'elle en fume une à son tour.

- Tiens, je pense que ça te fera du bien. Mais calmes toi..

Je retournais m'assoir sur le canapé, tenant ma tête entre les mains. Mais putain, Michael, quel connard tu fais ! Ca t'aurait fait chier d'écouter un peu ta conscience au lieu d'écouter ton coeur de merde ? Tu vois ce que ça a donné, là ?! Non mais franchement, tu l'as mis dans un de ces états ! Tu passes pour un pédophile, abruti !!

- Putain, Michael, t'es qu'un connard..

Je répétais cette phrase à voix haute, à plusieurs reprises, tout en tenant ma tête entre les mains.

*Je savais bien que j'aurais pas dû essayer de faire ça.. Mais sérieux, à quoi je m'attendais ? Qu'on allait rentrer ici, s'embrasser et chanter Kumbaya?! Va falloir que tu apprennes à t'y prendre avec les filles, mon gars.. Pour le moment, t'es vraiment pas doué.. Et puis, chercher une meuf alors que t'es un gros drogué et un gros alcoolique, honnêtement, c'est pas très malin..*

- Je m'en veux tellement..

Ses membres tremblaient d'eux-même, et les larmes coulaient toute seule. Elle se sentait un peu conne d'avoir réagit ainsi mais l'instinct de survie avait prit place. Elle eut un mouvement de recul mais finit par se laisser faire en se disant que mine de rien, il avait l'air de s'en vouloir. Elle le regarda sans trop avoir le choix, elle se sentait pas bien, c'était le cas de le dire.
Mariko n'osait pas parler, ou du moins, elle n'arrivait pas à le faire. Elle inspira un grand coup comme elle le pu. Il alla chercher des clopes, Mariko la prit mais elle tremblait un peu trop pour pouvoir l'allumer, elle eut un soupir saccadé avant de regarder Michael qui venait de dire que c'était un connard.

Elle regardait le sol , elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle s'était fait violer si? Elle réussi à allumer sa clope puis vint s'asseoir à côté de lui, une fois calmé, elle lui frotta un peu le dos.

Elle s'essuya un peu les yeux avant de tenter de sourire comme elle le pouvait. Pas facile de sourire franchement alors que son coeur s'était emballé peu avant à cause de la peur. Elle tira une taffe de sa cigarette puis bu un peu de son soda, qu'elle n'avait même pas fini depuis tout à l'heure.
Si elle n'y avait pas eu cet événement, elle l'aurait volontiers embrassé, elle hésita, d'ailleurs, un instant avant de l'embrasser sur la joue. Elle avait à peine effleuré la joue de Michael, peut être que comme ça, il comprendrait qu'il ne devait pas s'en vouloir pour ce qu'il s'était passé?
Mariko se mit au fond du canapé, posant sa tête sur le dossier, elle passa ses mains sur son visage, elle regarda le plafond tout en fumant tranquillement.

- T'en veux pas, d'accord?

- C'est quand même un peu de ma faute.. T'aurais pas eu cette réaction si je n'avais rien tenté..

Mariko se mit au fond du canapé.. Elle commençait à m'intriguer. Être aussi effrayée à l'idée d'être embrassée, c'est que quelque chose de traumatisant lui était arrivé, et c'était mon devoir de savoir ce que c'était. Bon, ok, je comptais quitter mon boulot dès le lendemain, mais tout de même, imaginons qu'on l'ait embrassée de force, qu'un homme l'ait tabassée ou même pire? Je commençais à me poser de nombreuses questions. Dès lors que Mariko entama sa phrase, je détournais immédiatement mon regard vers elle, sans délais.

- Ce genre de situation me font peur... C'est pas tant toi, ça m'a rappelé de mauvais souvenir...

- Attends, attends. Je suis sensé comprendre quoi? Qu'est-ce qui t'es arrivée pour que tu sois aussi effrayée à l'idée d'être embrassée? Certes, on se connait à peine, mais je suis prêt à t'écouter, je vois bien que ça ne va pas.

Je serrais mes poings. Un tas de scénarios me venaient à l'esprit. Passage à tabac, l'obliger à embrasser un homme, viol, abus divers.. Seigneur.. Je commençais à m'imaginer des choses pas très catholiques, et je priais intérieurement pour avoir tord. C'est tout ce que je souhaitais : me tromper. Après tout, en général, un homme qui tente d'embrasser une fille, ça la flatte et, au lieu de ça, ça l'a tétanisée.. C'était trop louche pour être un simple rejet, ou quelques mauvais souvenirs vagues. Sa réaction avait été pire que si j'avais tenté de la vio.. NON! Ça ne pouvait tout de même pas être ça?

*Seigneur, faites que je me trompe. J'espère seulement avoir tord. Si j'ai raison, il ne me resterait qu'une chose à faire : venger les actes commis. Même si ce n'est qu'un simple baisé volé qui l'aurait marqué, j'irais sans tarder la venger, je le jure devant Dieu.*

Mariko haussa les épaules. Elle regardait le sol, se repasser ses images dans la tête ne lui faisait pas de bien, la preuve, elle commençait à avoir mal à la tête et la vue qui se brouillait. Expliquer ça, comme ça de but en blanc? Mais... Bon, elle n'en avait pas spécialement parlé à quelqu'un lorsque l'événement c'était passé, elle n'avait même pas porté plainte de peur que cela ne lui rapporte encore plus de problèmes...

Elle ravala sa salive puis prit son courage à deux mains, de préférence elle mit ses pieds sur le canapé et entoura ses jambes avec ses bras, pour ne pas montrer les larmes qui risquaient de couler pendant son explication.

Rien que l'idée de continuer à dire ce mot, d'avouer qu'elle avait été faible et incapable de se protéger toute seule contre un gars de son âge. Elle se mordit la lèvre inférieur sentant sa gorge se serrer, elle dit à voix basse les mots «  M'a violé », dans l'espoir que Michael n'entende pas, ce qui était sûrement faux, il avait t'être du mieux entendre qu'elle ne le pensait . Dans tout les cas, Mariko serra ses bras autour de ses jambes, laissant les larmes couler. Elle n'arrivait pas à se retirer ces images désagréable de la tête.

Mariko se replia sur elle même sur le canapé. Il était claire que ça avait du être un évènement horrible pour qu'elle soit aussi mal à l'aise de le dire. Mais, pour recevoir de l'aide, il fallait bien que quelqu'un le sache. Alors, elle se lança dans ses explications, et j'avais immédiatement perçu son hésitation dans sa voix.

- C'est juste que d'être comme ça, ça me rappelle, ce qui s'est passé l'an dernier. Un de mes camarades de classe, c'était ramené dans ma chambre pour me passer des devoirs et... E t... Il...

Et c'est à voix basse qu'elle ajouta " M'a violée ". Je l'avais clairement entendu, et j'entrais dans une colère noire. Je me levais d'un bond, et saisissais mon Revolver, vérifiant le chargeur et les chargeurs que j'avais sur moi avant de dire ;

- Si cet enculé s'est permit de te violer, et bien je vais me permettre de lui retirer son engin avec quelques balles. Où est-ce qu'il habite? Et comment il s'appelle ?

J'expirais longuement avant de me rassoir aux côtés de Mariko, et de la serrer contre moi.

- Je te promets d'attraper cet enfoiré. Et si je le retrouve pas, ça sera mes contacts qui le traqueront à l'étranger. Il t'a fait la plus horrible des choses que l'on puisse faire à quelqu'un.

Je lui déposais un délicat baisé sur le front, avant qu'une larme coule le long de ma joue. Je ne pouvais pas supporter que l'on puisse faire une telle chose à quelqu'un.. À une fille telle qu'elle.. Délicate, drôle, souriante et magnifique.. Cet enfoiré devait payer maintenant, et je n'allais aucunement hésiter à le descendre. Après tout, ça serait pas le premier.

Mariko sursauta quand il se leva d'un coup, elle s'essuya les yeux. Elle écarquilla ceux-ci quand elle le vit prendre son revolver pour vérifier le chargeur. Elle se demandait pourquoi il faisait ça? Et pourquoi il était autant énervé. Elle réfléchissait un peu trop.

Elle secoua la tête puis tenta une prise de parole malgré sa gorge nouée.

Mariko restait toujours bien enfoncée dans le canapé, comme si, si elle se levait elle risquait d'être en danger. Elle ne savait pas pourquoi, elle était comme ça d'un coup. Cette histoire datait d'il y a un an, elle pensait être passé par dessus mais il semblerait que non. En parler était toujours aussi douloureux. Elle se laissa faire lorsqu'il la prit dans ses bras, elle posa même sa tête contre lui avec un regard un peu vide.

Elle leva sa tête vers lui d'un coup quand il dit sa phrase. Elle ferma un peu les yeux avant de les rouvrir et de se recevoir un baiser sur le front. Mariko se mordit la lèvre inférieur.

Enfin, c'est ce qu'elle essayait de se faire croire. Après tout, pourquoi n'avait-elle pas porté plainte? Peut être parce que si elle l'avait fait, elle aurait du aller au tribunal pour l'affronter de nouveau. C'était tant mieux s'il était loin. Mais elle se demandait aussi, s'il n'avait pas fait le coup à d'autre personnes. Rah et puis...
Elle passa une main sur son visage en ayant à nouveau un soupir saccadé.

- Je... Je crois qu'il n'est plus ici et puis son nom... Je sais plus vraiment... Ciel peut être, mais son nom de famille ?

- Je vois.. Son prénom suffira.. Je sais déjà qu'il était dans ta classe, ça me suffira à avoir de quoi le retrouver.

Je ressentais un profond dégoût en pensant à ce que ce salaud lui avait fait. Comment pouvait-on oser violer quelqu'un ? C'est.. inhumain.. Certes, je suis pas des plus tout net, mais un viol, jamais je n'oserais.. c'est contre-nature. Et si, pour punir ce crime, je dois prendre une vie supplémentaire, alors je n'hésiterais pas.

- Ca va servir à rien... Et puis, c'est du passé...

- Écoutes.. Ça a beau être du passé, Ciel n'avait pas à faire ça. Il t'a volé une part de toi même, il t'as détruit à l'intérieur, rends-toi en compte. Personne ne te fera de mal, désormais. Que quelqu'un ose lever la main sur toi, et j'enverrais immédiatement un de mes hommes sur lui. Je te connais à peine, mais je ressens déjà de forts sentiments pour toi. Personne, je dis bien PERSONNE, ne lèvera la main sur toi sans en payer de sa vie, désormais.

Je continuais à la serrer contre moi, comme si j'avais peur que l'on me l'arrache. Elle avait ma protection désormais. Et, la protection de Michael Copperfield, c'est la protection d'une bande puissante mais aussi d'une famille Yakuza.

- Mais, retiens une chose, Mariko. Je suis quelqu'un de très protecteur, et je n'hésiterais pas à voler la vie d'un individu mettant en danger la vie de quelqu'un de proche de moi.. surtout toi..

Je lui déposais à nouveau un baisé sur le front, tout en lui caressant délicatement le dos. J'avais eu une réaction tout simplement étonnante.. Je n'aurais jamais cru pouvoir réagir ainsi lorsque quelqu'un que j'apprécie est en danger ou, dans le cas présent, a été en danger.

- Si tu veux te reposer, tu peux dormir ici, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais, au cas où tu tiendrais à rentrer, je préfère t'accompagner, au cas où tu te mettes en tête une idée farfelue qui te fasse faire une bêtise, hein?

Mariko amena sa main à sa bouche pour se mordre l'index, elle n'aurait jamais du en parler. Garder ça pour elle, n'aurait pas été plus mal. Ça aurait évité que Michael s'énerve face à ce qu'elle venait de dire. Elle avait sa tête posé contre l'épaule de celui-ci ne voulant pas bouger, elle se sentait en sécurité, ici.

Il n'avait pas tort puis elle bloqua sur ce qu'il dit au niveau d'avoir « de forts sentiments pour elle », pourtant elle aurait du un peu s'en douter. Elle baissa le regard, admirant le sol, elle finit par fermer les yeux. Trop d'émotion d'un coup, l'avait un peu fatiguée à vrai dire.

Il venait de la couper dans sa phrase, elle l'écouta disant qu'il était très protecteur, surtout avec les personnes proche de lui. Bon, bah, elle venait de comprendre pourquoi ça pouvait prendre une telle exagération. Maki le regarda lorsqu'il reprit la parole. Elle ne se sentait pas trop de rentrer chez elle, ou du moins aux dortoirs, là, où il y avait eu cet événement.

Elle restait où elle était, décidément elle était bien.

- Ça te dérange pas si je reste...? Je me sens vraiment pas, de rester seule après en avoir parlé. Comment ça une idée farfelue?

- Restes aussi longtemps que tu le souhaites. Tu es comme chez toi, ici. Et, je comprends que tu ne le sentes pas trop de rester seule, c'est normal. Et, en disant " une idée farfelue ", je sous-entendais un acte que tu pourrais regretter. Te couper les veines, ou même te suicider ou quelque chose dans ce genre là. Je préfère te savoir en sécurité ici, et puis au moins je pourrais garder un œil sur toi.

Il poussa un petit gloussement, un peu amusé. Après tout, je lui avais demandé de me raconter, et si elle était mal à l'aise, elle avait le droit de rester tant qu'elle voulait pour se remettre de ses émotions. Et d'un côté, ça me donnait l'occasion de la connaitre plus si on passait quelques temps ensemble dans le même logement. Je me levais délicatement, en soutenant sa tête, et lui mis un oreiller, puis je lui souris.

- Je reviens vite. Je vais nous faire un petit truc à grignoter, ça te fera du bien.

Je lui fis un clin d'œil avant de m'éclipser en cuisine. J'avais quelques œufs en réserve, du persil et tout un tas de truc. Une petite omelette à une heure du matin, ça peut toujours être sympa. Je me mis alors au travail, je battais les œufs et tout le bataclan.

*crie* - Fais comme chez toi, hein ! Tu te sers à ta guise, tu visites, enfin bref, considère ma maison comme la tienne !

Ma maison était la sienne, maintenant. Je mis un peu tout dans une poêle et fis chauffer le tout. La délicieuse odeur de l'omelette remplit mon nez, un véritable délice. Ça me donnait une faim de loup !

Mariko se mit à rire d'un coup. Pourquoi? Simple, les idées farfelues, qu'il venait de dire, elle ne les avait jamais eu en tête, ou seulement, elle s'était mis en tête quelques années avant sa désintoxication de mourir à petit feu en fumant et en se droguant autant qu'elle le pouvait. Mais jamais elle n'avait d'idée de suicide trop direct.

Elle sourit légèrement puis le laissa se lever, elle le regarda faire puis hocha la tête quand il dit qu'il revenait vite afin de faire un casse croûte. Elle s'assit normalement puis alla chercher dans son sac à dos, son paquet de tabac et ses feuilles à rouler, justement elle préférait se les rouler. Elle s'assit en tailleur devant la table basse, elle ouvrit son paquet puis réfléchit un instant avant de se lever et d'aller dans la cuisine.

Elle était entrain de lécher le papier de sa cigarette afin de la coller tout en disant ça. Elle le regarda faire un moment. Elle se décida quand même à lui proposer son aide.

Mariko n'aimait pas rester sans rien faire, surtout quand elle n'était pas chez elle. Cela la mettait mal à l'aise en réalité. Si elle ne faisait rien, elle se trouvait fénéante. C'était désagréable comme impression.

Elle sourit un peu gênée.

Mariko me proposa gentiment de l'aide. Ah, j'aurais bien accepté d'habitude, mais je préférais refuser. Valait mieux assurer pour impressionner une fille en étant aux fourneaux, surtout en étant un homme, hé.

- Non, ça ira. J'me débrouille bien tout seul. Ça fait quelques années que j'me débrouille seul, j'pense pouvoir assurer.

Je me retournais et lui souris gentiment, puis me re-concentrais sur la cuisine. Je lâchais soudain la poêle, et levais la table. Assiettes, couverts, verres, boisson et quelques morceaux de pains. Puis, après ça, je retournais aux fourneaux. L'omelette était presque prête, selon moi.

- Et puis, j'oserais pas m'aventurer trop ici, c 'est pas chez moi et même si tu m'as dit de faire tout comme, j'y arriverais pas.

- Ah, mais, faut pas te gêner, chou ! Tu es ici chez toi, hé. Ah et, pour les roulés, j'suis partant ma grande !

L'omelette fut enfin prête, et je servais l'omelette, en la coupant en deux pour la partager. Une fois servis, j'invitais Mariko à se mettre à table.

- Et une omelette pour la demoiselle, une ! Y a plus qu'à se mettre à table !

Je me mis à rire bêtement. Jouer le rôle du cuistot d'un grand restaurent, c'était plutôt sympa, héhé. Je cessais de rire, et me mis enfin à table. Je découpais un morceau, soufflais un peu dessus pour le refroidir, et mangeais un bout.

- Et bah elle est pas mal, mon omelette de nuit. Tu me diras ce que t'en penses. Et, honnêtement, hein, inutile de me flatter uniquement pour me faire plaisir. La sincérité, j'adore ça.

Je lui fis un clin d'œil, puis je continuais à manger.

Mariko fit un peu la moue quand il lui dit qu'il n'avait pas besoin d'aide puisque cela faisait quelques années qu'il se débrouillait seul. Elle le regarda passer et repasser, s'occupant de la table et du manger en même temps, elle n 'avait pas vraiment l'habitude de voir un homme se débrouiller sur ce point-là. Il fallait l'avouer ça l'impressionnait. Même ces amis ne faisait pas ça. Elle lui sourit quand il parla de ne pas se gêner et que pour les roulées, il était partant. Elle retourna donc dans le salon pour en faire trois autres, histoire d'en avoir deux d'avances pour la soirée. Elle était concentrée dans sa tâche. Elle s'allongea limite par terre pour attraper son sac afin de trouver son zippo, elle allait allumer sa cigarette puis se ravisa quand il lui dit à table. Les clopes et la bouffe en même temps ça ne faisait pas bon ménage.

Elle se leva puis s'installa , elle se retint de rire quand il se mit à rire. Elle regarda l'omelette, puis en coupa un petit morceau, soufflant dessus puis mit celui-ci dans sa bouche.

Elle servit de l'eau dans le verre de chacun puis but le sien, avant de continuer à manger. Mariko eu le ventre rempli bien rapidement, elle avait mangé la moitié de son assiette même pas. Elle n'avait pas trop d'appétit en temps normal, elle posa son dos contre le dossier et se tapota légèrement le ventre.

Elle sourit amusée avant de rire un peu sans raison apparente. Elle se souvint qu'elle avait fait ses roulées.

Mariko fit un signe du menton vers la table basse qui n'était pas loin du canapé. Elle mit l'arrière de sa tête contre le bord de la chaise, puis elle regarda l' heure: Une heure? Déjà? Le temps passait malheureusement vite.

Je fus assez heureux de voir qu'elle avait l'air d'apprécier le repas. Pas de grimace, pas de vomissements. Bah, je m'en étais plutôt pas mal sortis, finalement ! Bon, c'était pas de la cuisine de grand restaurent, mais au moins ça se mangeait, et c'était pas mauvais, alors bon. Et puis, elle n'était pas la seule à savourer le repas. Mon estomac se remplit bien rapidement, et je finis de justesse mon assiette. Mais, le mal de ventre allait être au rendez vous cette nuit, ahah.

- En tous cas, j'ai bien mangé

- Ha, bah tu n'es pas la seule. Je m'en suis bien sortis avec l'omelette !

Mariko se mit à rire, et je ne pus empêcher un sourire d'apparaitre sur mon visage. Décidément, cette jeune fille avait le don de donner le sourire aux gens lorsqu'on passe du temps avec elle. Elle était de très bonne compagnie pour une lycéenne.

- Les roulées sont sur la table, si t'en veux!

- J'en fumerais sûrement une avant d'aller me coucher. J'attends un peu de digérer, j'ai le ventre plein. Merci bien.

Je m'affalais sur la chaine. Un petit repas à une heure du matin, ça faisait du bien. Mais, bon, il se faisait déjà tard, et j'avais nombre de choses à faire dès le lendemain. Je me levais donc, et remit la chaise en place correctement.

- Je débarrasserais tout ça demain matin, je vais fumer une de tes roulées dans le salon, puis j'irais sans doutes me coucher après ça.

Je partis en direction du salon, et m'allumais une clope après m'être assis sur le canapé. Un véritable de plaisir que de fumer une clope après avoir bien mangé. Je regardais attentivement la télé, et zaapais sur la rediffusion des informations du soir.

- Ah, est-ce qu'ils ont parlé de notre ami Yuzuji aujourd'hui..

Mariko ria bien lorsqu'il dit qu'elle n'était pas la seule à avoir bien manger, il fallait avouer qu'une simple omelette était amplement suffisant pour se rassasier pour la soirée. Elle hocha quand il parla de fumée avant de se coucher, Mariko ferait sûrement de même, enfin si elle ne s'endormait pas avant. Elle lui sourit puis le regarda faire.

Mariko se leva puis rassembla les assiettes, les couverts et les verres, une fois que Michael fut installé sur le canapé. Elle amena tout ça dans la cuisine, au moins, elle avait aidé à faire quelque chose, même s'il avait dit qu'il débarrasserait le lendemain. Elle regarda un instant la cuisine puis retourna dans le salon, elle se pencha pour prendre son portable.

Elle s'assit à côté de Michael, regardant son portable, elle avait en tout: 28 messages. Elle était aimée ce soir. Ceux qui avaient envoyés les messages étaient ces 4 meilleurs amis , elle se contenta d'envoyer un message collectif en disant « Bon, bah je vois que vous vous êtes tous donnés le mot ce soir. J'annonce que je suis toujours en vie, que je vais TRES bien et que si je répondais pas, c'était parce que je n'avais simplement pas envie, alors arrêtez de râler après vos portables =P »
Mariko s'étira un instant, elle commençai t à avoir les yeux lourds et elle avait du mal à bouger ses membres, elle essaya de se battre contre morphée, mais elle eut énormément de mal, d'ailleurs, morphée la prit volontiers dans ses bras. Elle glissa un peu du côté de Michael en s'étant endormie.